Les États-Unis s’inquiètent d’un potentiel déploiement d’armes nucléaires russes en Biélorussie

Une haute responsable du département d’État américain a mis en garde, mardi, contre un projet de réforme constitutionnelle envisagé par le président biélorusse qui permettrait un déploiement d’armes nucléaires russes dans ce pays. Elle a également dénoncé l’annonce d’exercices militaires russo-biélorusses.

Les États-Unis s’inquiètent d’un projet de réforme constitutionnelle en Biélorussie qui permettrait un déploiement d’armes nucléaires russes dans ce pays frontalier de l’Ukraine et de la Pologne.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a prévu de faire adopter des réformes constitutionnelles au cours d’un référendum qui pourrait avoir lieu en février, a déclaré mardi 18 janvier à la presse une haute responsable du département d’État américain qui souhaite garder l’anonymat. « Ces changements constitutionnels pourraient indiquer que la Biélorussie prévoit de permettre à des forces nucléaires et conventionnelles d’être stationnées sur son territoire. »

La présence d’armes nucléaires aux frontières de l’Union européenne (UE) « représenterait un risque pour la sécurité européenne et pourrait demander une réponse », a-t-elle prévenu.

La diplomate américaine a jugé que Moscou exploitait ainsi les « faiblesses » du président biélorusse Alexandre Loukachenko, dont le régime a été fragilisé par un mouvement de contestation en 2020.

Des exercices militaires fustigés

Par ailleurs, les exercices militaires russo-biélorusses annoncés mardi par la Biélorussie « vont bien au-delà de la normale » et pourraient présager d’une présence militaire permanente de la Russie dans cette ancienne république soviétique restée un des alliés les plus proches de Moscou, a précisé à la presse cette responsable.

Le moment choisi « est notable et fait craindre que la Russie puisse stationner des troupes en Biélorussie en prétextant des exercices militaires dans le but, potentiellement, d’attaquer l’Ukraine », a-t-elle ajouté.

Elle n’a pas précisé le nombre de troupes russes présentes sur le territoire biélorusse mais elle a souligné que « leur nombre va au-delà de ce que nous pourrions attendre d’exercices normaux ».

« Un exercice normal doit être notifié 42 jours à l’avance, quand il s’agit de 9 000 soldats. Pour 13 000, il faut normalement des observateurs étrangers. Ceci est complètement différent. »

 AFP

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