Le candidat de la « Remontada » l’a officialisé ce mercredi dans une vidéo postée sur Twitter. Il ne soutiendra aucun des cinq candidats à gauche encore en lice.
Le chantre de la « Remontada » Arnaud Montebourg a annoncé ce mercredi 19 janvier dans une vidéo qu’il se retirait « de la course présidentielle », n’ayant « pas réussi à réunir dans un programme commun (sa) candidature à d’autres candidatures » de gauche.
Dans une vidéo le montrant marchant sur les hauteurs du site de Bibracte (Saône-et-Loire), il explique : « Le moment est donc venu pour moi, en homme libre, absolument libre, […] de vous dire que j’ai pris la décision de me retirer de la course présidentielle ». Il était crédité autour de 1 % des intentions de vote par les sondages.
Chers toutes et tous, j'ai souhaité m'exprimer ce jour – et moi seul – devant les Français qui ont soutenu et encouragé ma candidature déclarée à Clamecy le 4 septembre dernier. Bien sincèrement à vous. pic.twitter.com/I6bmgawTxA
— ☰ Arnaud Montebourg (@montebourg) January 19, 2022
Il juge « inutile et désespérant d’ajouter du désordre à la confusion d’un trop grand nombre de candidatures », et précise avoir décidé de « ne soutenir aucun candidat », puisque ses propositions portées dans la campagne « ne sont pas partagées ».
Avec son retrait, il reste désormais encore cinq candidats à gauche pour la présidentielle.
Montebourg ne veut pas « dévaloriser » la démocratie
« En mon âme et conscience, je ne souhaite pas participer à la dévalorisation de la démocratie dont nous avons besoin pour construire le futur », justifie encore l’ancien ministre socialiste, qui s’était lancé en septembre sans le soutien d’un parti.
« Pendant ces quatre mois de campagne, j’ai défendu des propositions originales, innovantes, volontaristes », rappelle-t-il, affirmant avoir placé « les solutions économiques et sociales au premier plan ». Il cite « la hausse des salaires », « une politique du made in France XXL », « la sortie du pétrole en s’appuyant sur le nucléaire », « le rétablissement d’une part raisonnable de souveraineté nationale face à l’Europe », ou encore « le retour à la terre pour aider les Français à quitter les métropoles » , « une vision intransigeante de la République » et « une politique exigeant de l’immigration » .
« Ces propositions nous permettaient d’imaginer un compromis social et politique nouveau, capable de relancer notre pays », mais « elles n’ont malheureusement pas été entendues », déplore-t-il.
« L’essentiel est que ces idées continuent leur route et qu’elles finissent enfin par arriver au pouvoir et à se concrétiser », ajoute-t-il, en concluant son message de plus de trois minutes par un « à bientôt ».
Les discussions avec Taubira et Roussel n’ont rien donné
Mais les négociations engagées depuis plusieurs jours avec le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira n’ont rien donné et ce de manière « définitive », ont précisé mardi des proches d’Arnaud Montebourg.