La Corée du Nord a indiqué jeudi qu’elle pourrait lever le moratoire de 2018 sur les essais nucléaires et de missiles balistiques à longue portée. Le pays dit se préparer à « une confrontation de longue haleine » avec les États-Unis.
La Corée du Nord a menacé d’une possible reprise de ses essais de missiles nucléaires et balistiques à longue portée, lors d’une réunion du bureau politique mercredi 19 janvier sous la direction de Kim Jong-un.
« La politique hostile et la menace militaire des États-Unis ont atteint une ligne de danger qui ne peut plus être ignorée » et la réunion du bureau politique du comité central du Parti des travailleurs « a ordonné […] d’examiner rapidement la question d’une reprise [de toutes les activités temporairement suspendues] », a rapporté jeudi l’agence officielle nord-coréenne KCNA, faisant manifestement référence aux programmes de missiles nucléaires et à longue portée.
Kim Jong-un avait annoncé un moratoire sur les essais nucléaires et de missiles balistiques à longue portée en 2018, affirmant que ses objectifs étaient atteints, mais avait menacé de lever le moratoire après l’échec des pourparlers avec Donald Trump.
Durant la réunion a été présenté un rapport analysant les conditions dans la péninsule coréenne et abordant « l’orientation des mesures défensives contre les États-Unis pour l’avenir ».
Selon KCNA, « les États-Unis ont calomnié notre État et commis l’acte insensé de prendre plus de vingt mesures de sanctions et la Corée du Nord doit « se préparer à une confrontation de longue haleine avec les impérialistes américains ».
Plusieurs lancements
La Corée du Nord a déjà procédé cette année à plusieurs lancements, dont deux missiles tactiques guidés, alors qu’elle cherche à renforcer son armement conventionnel tout en repoussant les offres de pourparlers des États-Unis.
Cette possible reprise des essais nucléaires survient à un moment délicat pour la région, où une élection présidentielle est prévue pour mars en Corée du Sud, tandis que la Chine, seul allié majeur de la Corée du Nord, se prépare à accueillir les Jeux olympiques d’hiver début février 2022.
La Corée du Nord traverse une forte crise économique, aggravée par les sanctions et par la fermeture des frontières qu’il s’est imposé début 2020 au nom de la lutte contre le Covid-19.
Les États-Unis ont demandé une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord après les tirs par ce pays de plusieurs missiles depuis une semaine. Cette réunion, à huis clos, devrait se tenir jeudi, a précisé à l’AFP une source diplomatique, en indiquant que le Royaume-Uni, la France, l’Irlande, l’Albanie et le Mexique avait exprimé leur soutien à cette initiative américaine.
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