Au Rwanda et en République démocratique du Congo, beaucoup de gens vivent dans la crainte de la nocivité du lac. Ce fleuve est aussi source d’énergie.
Le lac Kivu, à cheval entre le Rwanda et la RDC, à première vue, un fleuve tranquille. Pourtant, il contient une bombe à retardement : ses eaux contiennent d’importantes quantités de méthane et de dioxyde de carbone issues de milliers d’années d’activité volcanique.
Une éruption limnique provoquerait une explosion de gaz et mettrait en danger la vie de millions de personnes.
« C’est ce que nous appelons un lac tueur, nous avons trois lacs de ce type dans le monde ; deux au Cameroun qui ont fait éruption dans les années 80 et ce lac (le lac Kivu). Le risque avec ce type de lac est que nous avons une saturation excessive de gaz dans l’eau et que cela peut déclencher ce que nous appelons une éruption limnique. », a déclaré François Darchambeau, limnologue et gestionnaire environnemental de KivuWatt.
Mais ces gaz toxiques sont mis à profit pour produire l’électricité. Kivuwatt, entreprise de l’Américain ContourGlobal, a lancé un barrage sur la rive rwandaise du lac en 2015.
« En termes de production d’électricité sur une base annuelle, nous produisons entre 210 et 215 gigawattheures par an et cela contribue à environ 30% de l’énergie pour le Rwanda.« , a déclaré Priysham Nundah, directeur de KivuWatt .
Une autre entité d’extraction de gaz de 56 mégawatts sur le lac est dans le tuyaux. Mais des appréhensions subsistent sur la pollution provoquée par ces activités.
« Lorsque vous comparez les émissions de carbone, nous comparons Kivuwatt et une centrale diesel, Kivuwatt est trois fois moins polluant par rapport à une centrale diesel conventionnelle ; et est cinq à six fois moins polluant en termes d’émission de carbone qu’une centrale traditionnelle ou conventionnelle. »
Mais pour réduire la teneur du lac Kivu en méthane avec le projet KivuWatt, il faudra des siècles selon l’institut suisse de recherche sur l’eau et l’environnement.
euronews
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