Le Mali a été placé par la Cédéao sous embargo économique, le 9 janvier, après que la junte au pouvoir a annoncé qu’elle reportait de cinq ans les élections prévues en février 2022. Des sanctions qui provoquent déjà une forte inflation et laissent craindre des pénuries dans plusieurs secteurs.
Un embargo aux lourdes conséquences pour les Maliens. La communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé le 9 janvier une série de sanctions économiques contre le Mali, à la suite de l’annonce par les autorités de la prolongation de la période de transition jusqu’à cinq ans.
En théorie, les denrées de première nécessité comme la nourriture et les médicaments ne sont pas touchées par ces mesures. Pourtant, dans ce marché de Bamako, les sanctions de la Cédéao se font ressentir dans tous les secteurs.
« Avant, j’achetais un kilo de viande, maintenant, vu les prix, j’achète un demi-kilo. Il y a des gens qui achètent du poisson à la place de la viande parce qu’elle est trop chère », déplore une jeune femme au stand boucherie. « Les grossistes profitent de la situation, ils stockent le riz pour le vendre plus cher quand les prix monteront. Nous-mêmes, on ne gagne plus rien », assène un vendeur.
Quant aux produits visés par l’embargo, comme le matériel informatique ou les matériaux de construction, le risque de pénurie se fait sentir : « Ces deux derniers jours l’approvisionnement en ciment a été difficile. Il y en a peu sur le marché », s’inquiète Adama Boiré, marchand de matériaux de construction, à qui il ne reste que quelques sacs.
Acculées, les autorités de transition ont lancé une offensive diplomatique auprès de plusieurs pays voisins pour trouver des solutions rapides à cette crise.
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