Julian Assange autorisé à contester son extradition devant la Cour suprême britannique

Stella Moris, partner of WikiLeaks founder Julian Assange, speaks to members of the media as WikiLeaks Editor in Chief Kristinn Hrafnsson stands behind her, outside the Royal Courts of Justice following the appeal against Assange's extradition in London, Britain, January 24, 2022. REUTERS/Henry Nicholls
La justice britannique a autorisé lundi le fondateur de WikiLeaks Julian Assange à demander à la Cour suprême de pouvoir y contester une décision autorisant son extradition vers les Etats-Unis, qui veulent le juger pour une fuite massive de documents.
Les juges de la Haute Cour ont précisé dans leur décision qu’il revenait au final à la Cour suprême, la plus haute juridiction du Royaume-Uni, de permettre ou non le recours de l’Australien de 50 ans.
 
Rappel des faits
 
En décembre, la Haute Cour avait annulé en appel la décision d’une juge ayant refusé en première instance d’extrader Julian Assange vers les Etats-Unis où il est poursuivi pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu’à 175 ans de prison dans une affaire qui constitue, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.
 
Soulagement parmi les partisans
 
“Je n’ai pas de mots pour dire à quel point je suis soulagée”, a réagi Sue Barnett, 61 ans, interrogée par l’AFP parmi les dizaines de personnes qui s’étaient rassemblées lundi devant la Haute Cour pour soutenir Julian Assange. Dans ses mains, elle tenait une pancarte demandant sa libération “maintenant”.
Multiples rebondissements
 
La justice britannique avait initialement tranché en sa faveur il y a un an, lorsque la juge Vanessa Baraitser s’était opposée à la remise aux autorités américaines de Julian Assange, invoquant le risque de suicide. Mais Washington avait remporté une victoire majeure en décembre, lorsque la Haute Cour avait annulé cette décision, estimant que les États-Unis avaient fourni des assurances répondant aux inquiétudes de la juge. Les avocats de l’Australien avaient alors déposé une demande d’appel devant la Cour Suprême. 

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