Le Sénégalais Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général Antonio Guterres à Bangui depuis 2019, ne devrait pas solliciter le renouvellement de son mandat à la tête de la Minusca, qui expirera à la fin du mois de février. L’ancien ministre des affaires étrangères de Macky Sall était arrivé à la tête de la mission de maintien de la paix le 6 février 2019, le jour de la signature des accords de paix de Khartoum entre le gouvernement et les groupes armés, qui ont par la suite volé en éclat, note Africa Intelligence.
Le « quotidien du contient » rapporte que depuis sa prise de fonction il y a trois ans, le diplomate de formation a dû appuyer l’organisation des élections présidentielles et législatives de décembre 2020 dans un contexte des plus difficiles. Le scrutin avait été fortement perturbé par les attaques des groupes armés menés par l’ancien président François Bozizé. Le maintien inflexible des élections à la date prévue, malgré l’insécurité, lui avait attiré les foudres de l’opposition démocratique, à commencer par le principal meneur, Anicet-Georges Dologuélé.
Par la suite, l’activisme toujours plus grand de la société de sécurité privée russe Wagner avait cette fois tendu les relations entre Mankeur Ndiaye et le président centrafricain Faustin Archange Touadéra. Ces tensions, alimentées par des campagnes médiatiques contre la Minusca venues de la presse pro-russe avaient atteint leur acmé en novembre dernier, quand la garde présidentielle a tiré sur un véhicule du contingent égyptien aux abords de la résidence du président. Les deux hommes ne sont pas parlés pendant plusieurs semaines.
En cas de départ, son successeur aura la lourde tâche de reprendre le dossier des prochaines élections municipales, prévues en septembre prochain, dans un contexte sécuritaire précaire. Ces premières élections locales depuis trente ans constituent un symbole politique fort aux yeux de New York, selon toujours Africa Intelligence, repris par Le Soleil.
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