L’administration Biden a finalement été contrainte de retirer l’obligation vaccinale dans les grandes entreprises. La mesure, qui faisait polémique outre-Atlantique, s’est heurtée au veto de la Cour suprême.
Malgré la volonté du président Joe Biden, la vaccination ne sera pas obligatoire dans les entreprises de plus de 100 employés. Son administration a retiré cette obligation destinée aux grandes sociétés, suite au veto émis par la Cour suprême des États-Unis. Ce retrait a été annoncé par l’Agence pour la santé et la sécurité au travail (Osha), dans un court communiqué publié sur son site. Elle précise néanmoins qu’elle « encourage vivement la vaccination des employés contre les dangers permanents posés par le Covid-19 sur le lieu de travail ». Le projet devait également veiller à ce que les employés subissent des tests réguliers et portes des protections au travail, en attendant d’avoir un schéma vaccinal complet.
Selon l’administration Biden, la mesure aurait concerné quelque 80 millions de personnes dans un pays où le virus a fait plus de 870 000 morts. Elle devait aussi éviter plus de 6 500 décès et 250 000 hospitalisations au cours des six prochains mois. Le Wall Street Journal précise que près de 74 % des adultes américains étaient totalement vaccinés, mais la décision du président Joe Biden faisait polémique. Aux États-Unis, les libertés individuelles priment et le fait d’imposer l’obligation de vaccination dans certaines sociétés était vivement critiqué par l’opposition.
De l’opposition aux grandes entreprises, l’obligation vaccinale faisait débat
Les entreprises américaines sont aussi divisées sur la question d’imposer la vaccination à leurs employés. La compagnie aérienne United Airlines avait très vite réagi en exigeant des vaccins dès le mois d’août. Alors que 99 % des employés ont choisi de se faire vacciner, elle n’avait pas hésité à menacer de licenciement près de 600 employés non vaccinés.
La société d’agroalimentaire Tyson Foods a aussi milité en faveur de la vaccination de ses employés et assure que 96 % d’entre eux sont désormais vaccinés. Notez qu’aux États-Unis, il est toutefois possible d’obtenir des exceptions pour raisons médicales ou objection religieuse. À l’inverse, de grandes entreprises comme Starbucks ou General Electric ont abandonné l’obligation de vaccination ou de tests suite à la décision de la Cour suprême. Un coup dur pour Joe Bien n’avait pas hésité à sortir le chéquier pour pousser les Américains à se faire vacciner.