Appelé cheval de mer, l’hippocampe est un animal aquatique qui aurait de nombreuses vertus, capable de soigner plusieurs maladies. C’est ce que révèle le jeune Babacar Diop, qui est spécialisé dans la vente de cette espèce, dans les rues de Dakar, la capitale du Sénégal.
L’hippocampe, aussi appelé cheval ou dragon de mer, est un genre de poisson à nageoire rayonnée de la famille des Syngnathidae. Une cinquantaine d’espèces se répartissent dans les eaux tempérées et tropicales, partout dans le monde. Au Sénégal, on en trouve au niveau de Joal-Fadiouth, ville située à l’extrémité de la Petite-Côte, au Sud-Est de Dakar. Il est prêté à ces petits animaux aquatiques le potentiel de soigner plusieurs maladies, comme le diabète, les maux de ventre, le rhumatisme, la fatigue générale, l’asthme, les problèmes respiratoires… C’est ce que le jeune Babacar Diop va nous faire découvrir.
Originaire de Joal-Fadiouth, la ville du poète Léopold Sédar Senghor, le premier président de la République du Sénégal indépendant, le jeune Babacar Diop a appris à soigner plusieurs maladies avec l’hippocampe ou cheval de mer. Des petits animaux aquatiques qu’il pèche dans les mangroves de la presqu’île de Joal-Fadiouth. Il a été initié par un Chinois, du nom de M. Lee, qui était venu s’installer dans leur village. Son apprentissage, il l’a perfectionné chez des étudiants sortis des écoles de pêches du Sénégal. Son travail consiste à pêcher ces petits animaux, les sécher au soleil avant de les revendre au marché, avec son autorisation en poche.
« Je travaille comme mareyeur et manipule beaucoup les produits halieutiques. Je vends les hippocampes ou chevaux de mer dans les quartiers et dans les artères de Dakar, surtout au Allées du Centenaire où il y a une forte communauté chinoise qui s’y est installée. Je vends pas mal d’hippocampes. C’est un métier que j’aime bien et qui me fascine », a-t-il confié avant de reconnaître : « J’ai ma carte de commerçant et celle de mareyeur deuxième catégorie. Celui qui veut prétendre vendre le produit doit avant tout détenir un certificat de salubrité. Je respecte les normes. C’est pourquoi j’arrive à les vendre sur l’étendue du territoire national, sans problème ».
« Le cheval de mer est un médicament, il soigne. Il suffit de le mettre dans une bouteille d’un litre d’eau ou si on préfère le thé, on peut le mettre dans un verre et boire le contenu après cinq heures d’infusion. Il peut soigner le diabète, le rhumatisme, la fatigue générale, l’asthme, les problèmes respiratoires, la toux, les maux de ventre. Il peut également faciliter l’accouchement… C’est également un aphrodisiaque naturel pour les hommes », lance-t-il tout sourire, tout en révélant qu’il a plusieurs clients du troisième âge. « Les plus de 50 ans, ils en achètent beaucoup », confie-t-il.
Abordant la question de la reproduction de ces hippocampes, Babacar Diop révèle que « contrairement aux autres animaux terrestres ou aquatiques, chez l’hippocampe, c’est le mâle qui effectue la gestation de 5 à 1 800 œufs pondus dans sa poche abdominale par la femelle. C’est un phénomène très particulier. Les petits mesurent alors 8 à 16 mm de long, selon l’espèces Pour la thérapie aphrodisiaque, nous avons trois catégories. Nous avons « P » pour petite taille, le « M » pour taille moyenne et le « G » grande taille. Le client choisit en fonction de ses besoins. Je précise que c’est un aphrodisiaque naturel, sans effet secondaire », a aussi fait savoir le jeune Babacar Diop, qui se dit très fasciné par ces petits animaux de mer aux multiples vertus thérapeutiques.
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