Présidentielle 2022 : Marion Maréchal «réfléchit» à rejoindre Éric Zemmour

Si la nièce de Marine Le Pen hésite à venir renforcer les rangs du candidat de Reconquête, elle ne soutiendrait en aucun cas sa tante.

De quel côté la pièce «Marion Maréchal» va-t-elle basculer ? Alors que la directrice de l’ISSEP a gardé une certaine influence dans la droite identitaire et conservatrice, la question de son ralliement taraude Marine Le Pen et Éric Zemmour. Selon des informations du Parisien , confirmées par Le Figaro, la nièce de la candidate RN «réfléchit» à rejoindre les rives de l’impétrant nationaliste, bien qu’«aucune décision n’est prise».

Si Marion Maréchal n’a «pas envie de recréer des fractures familiales», elle reconnaît, après presque cinq ans d’absence, que la vie publique lui manque. «Ça fait un an que la politique me titille», lance celle qui avait accompagné le «pas encore» candidat lors de son voyage en Hongrie en octobre dernier. Mais la jeune femme de 32 ans, qui a coupé les ponts sur le plan politique avec sa tante, est-elle prête à franchir le Rubicon comme Guillaume Peltier, venu des rangs de LR, ou Gilbert Collard, issu du RN ? «Si je soutiens Éric, ce n’est pas juste pour passer une tête et dire coucou : ça veut dire revenir en politique et donc quitter l’Issep. C’est un vrai choix de vie, une décision lourde», explique-t-elle.

Zemmour «a fait beaucoup de progrès

Car pourquoi rejoindre un candidat du «camp national» qui tourne autour de 12-13% dans les sondages alors que Marine Le Pen – après une période de mou en septembre-octobre – a repris un certain ascendant politique ? Pour elle, Éric Zemmour «a fait beaucoup de progrès dans la posture, le ton, la gravité» depuis qu’il est entré dans la bataille. Et de glisser une légère pique à sa tante : «J’ai connu sept ans de discipline de parti que j’ai mal vécu, même si je ne regrette rien. Mon naturel n’est pas de réciter des éléments de langage.» Et quoi qu’il en soit, Marion Maréchal ne soutiendrait pas Marine Le Pen.                                        

Si celle-ci avait indiqué début novembre sur Europe 1 qu’elle souhaitait «une candidature unique derrière le mieux placé» – argument qui a été récupéré par Marine Le Pen ces derniers jours pour contrer son adversaire -, l’ancienne députée du Vaucluse n’est plus tellement sur la même position. «On voit bien qu’on ne prend pas le chemin de l’union… Et je ne sais pas qui est le mieux placé. (…). Éric Zemmour a une marge de progression plus grande chez les classes populaires et les abstentionnistes que Marine Le Pen auprès des classes supérieures», pointe-t-elle.

Alors que certains font de sa décision un bouleversement dans le rapport de force entre les deux impétrants nationalistes, Marion Maréchal temporise. « Même si je viens, ce ne sera pas plié. Dire qu’on passera de l’ombre à la lumière, c’est survendre le truc», relativise-t-elle. Dans tous les cas de figure, ce duel qui se joue entre Marine Le Pen et Éric Zemmour depuis plusieurs mois devrait à coup sûr connaître quelques nouveaux rebondissements.

lefigaro

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