Toyota est resté en 2021 le numéro un mondial de l’automobile

Le japonais Toyota a conservé en 2021 sa couronne de numéro un mondial de l’automobile, ayant vendu 10,5 millions de véhicules sur l’ensemble de l’année dernière (+10,1%), selon des données publiées vendredi par le groupe.

Cette performance reflète la résistance dans l’ensemble de la production du géant nippon (qui comprend aussi ses marques Hino et Daihatsu) malgré les fortes perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales de l’industrie l’automobile, en particulier pour les semi-conducteurs.

Toyota s’est hissé au sommet pour la deuxième année consécutive devant le groupe allemand Volkswagen (marques VW, Audi, Skoda, Seat…), dont les ventes mondiales ont elles reculé de 4,5% l’an dernier, à 8,88 millions d’unités, selon des chiffres publiés mi-janvier.

L’attention extrême portée par Toyota à ses fournisseurs depuis de nombreuses années lui a permis de mieux se préparer à la pénurie de semi-conducteurs par rapport à de nombreux rivaux, surtout au premier semestre 2021.

Des employés de Toyota sur une ligne d'assemblage automobile à Onnaing, près de Valenciennes, le 23 avril 2020

Par la suite, le groupe a aussi connu des difficultés de production, liées notamment au Covid-19 en Asie du Sud-Est, et sa production au Japon est actuellement ralentie par la vague Omicron.

Toyota a également profité l’an dernier de son positionnement géographique mondial plus équilibré que celui de Volkswagen, lequel est beaucoup plus dépendant du marché européen que ne l’est le groupe japonais.

L’Europe, où le marché automobile a connu un record à la baisse l’an dernier, représente seulement 10% des ventes en volume de Toyota environ, alors que le continent pèse près de 40% des ventes du groupe allemand.

Cerise sur le gâteau pour Toyota, il s’est aussi hissé au premier rang des ventes automobiles aux Etats-Unis l’an dernier, devant l’américain General Motors, qui était pourtant l’indéboulonnable leader dans le pays depuis 1931.

Logo de General Motors chez un concessionnaire à Burbank en Californie le 4 août 2021

Fidèle à son habitude, le géant japonais n’a pas pavoisé vendredi, conscient des facteurs exceptionnels ayant joué en sa faveur l’an dernier et des nuages qui persistent.

En décembre ses ventes mondiales ont d’ailleurs reculé (-5,5% à l’échelle du groupe) pour un quatrième mois d’affilée.

« Les perspectives à la fois sur le Covid-19 et les approvisionnements en pièces demeurent incertaines, et nous allons continuer à tout faire pour minimiser l’impact » de ces perturbations, a déclaré Toyota dans un communiqué.

De son côté, l’alliance formée par le français Renault et les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi Motors a écoulé un peu moins de 7,7 millions de véhicules dans le monde l’an dernier, un chiffre quasi stable sur un an, selon un calcul de l’AFP à partir de données publiées séparément vendredi.

(ARCHIVES) Photo prise le 29 mai 2020 du logo de Renault à Boulogne Billancourt, près de Paris

Les ventes mondiales de Nissan ont légèrement augmenté (+0,9%) à quelque quatre millions d’unités, leur dynamisme en Amérique du Nord ayant compensé leur repli en Europe ainsi qu’en Chine.

(ARCHIVES) Photo prise le 9 novembre 2021 du logo de Nissan près du siège de l'entreprise à Yokohama au Japon

Mitsubishi Motors a lui vu ses ventes annuelles rebondir de plus de 12% à près de 920.000 unités.

Mi-janvier, le groupe Renault avait annoncé un nouveau recul de ses ventes mondiales en 2021 (-4,5% sur un an), à moins de 2,7 millions d’unités.

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