Google, Facebook, Microsoft : en Afrique, la « Big Tech » tient-elle ses promesses ?

Les milliards de dollars engagés par les grandes plateformes américaines suffisent-ils à développer un écosystème numérique sain et profitable à tous les Africains ? La question se pose davantage à mesure que le voile se lève sur l’influence qu’elles exercent au sein du continent.

Avec leurs casques et leurs gilets orange, les taxis et livreurs à moto de SafeBoda sont reconnaissables entre mille dans le trafic animé de Kampala. Depuis la mi-décembre, ils travaillent avec une fierté supplémentaire à celle d’avoir été formés pour conduire en toute sécurité des engins en bon état : leur employeur a reçu un investissement de Google en capital-risque, le premier du genre pour le géant de Mountain View en Afrique. Annoncée le 15 décembre, la transaction – dont le montant n’a pas été dévoilé – a été financée par un fonds de 50 millions de dollars créé uniquement pour les jeunes pousses africaines en phase de croissance.

SafeBoda n’en est pas à sa première levée de fonds, puisque la start-up fondée par l’Ougandais Ricky Rapa Thomson, le Belge Maxime Dieudonné et l’Écossais Alastair Sussock, a déjà mobilisé 1,3 million de dollars depuis sa création en 2015. Le trio d’entrepreneurs, qui réunit respectivement un ex-boda boda – taxi-moto bien connu notamment en Ouganda et au Kenya –, un ancien consultant de Deloitte et un économiste formé à Oxford, veut profiter de ce nouveau coup de pouce pour accélérer son développement dans son pays d’origine mais aussi au Nigeria, où l’entreprise s’est lancée en mai 2021.

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