« 40 ans après son initiation, le projet de construction du port en eau profonde de Banana, à l’embouchure du fleuve Congo sur l’océan Atlantique est entré ce lundi 31 janvier dans sa phase d’exécution », ont fait savoir les autorités congolaises qui expliquent que la première phase des travaux consiste en la construction d’un quai de 600 mètres et l’aménagement d’un espace de stockage de 25 hectares pour un coût total de 1,2 milliards de dollars.
Les travaux de construction ont été confiés au groupe émirati DP World, spécialisé dans la construction et la maintenance des grands ports.
Sur place en RDC, la construction de ce port soulève de nombreuses questions du côté de la population, comme le précise Me. Eric Kasongo, directeur exécutif du Centre congolais pour le développement durable. »Il y a eu jusqu’à présent très peu de communication sur les retombées réelles économiques sur les populations de la ville de Muanda, si ce n’est en des termes généraux et faisant état de ce qu’il y aura une croissance économique attendue qui va booster le secteur, que des emplois seront créés dans la zone. Je pense que l’afflux des grands bateaux pourrait avoir un impact. On suppose que si l’ouvrage voit le jour, l’impact économique serait certain pour ces populations, » renseigne le chercheur en développement durable.
Contrat négocié sans appel d’offres public ?
Mais pour Florimond Muteba, président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique, l’impact économique de ce projet pour la communauté nationale reste flou, comme plusieurs autres grands projets auparavant tels que le barrage d’Inga ou encore l’usine sidérurgique de Maluku. »Qui a fait les études de faisabilité, qui a déterminé la rentabilité économique et financière de ce projet ? Comment est-ce que le marché a été conclu ? Apparemment, il s’agit d’un marché de gré à gré, on n’a jamais vu des appels d’offre lancés par rapport à cela. Cela pose énormément de questions, notamment celle de savoir si un jour les choses vont changer dans ce pays, » explique Florimond Muteba à la DW.
« Déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul ? «
En 2018, la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique avait dénoncé le contrat que s’apprêtait à signer le gouvernement congolais avec DP World pour la construction et l’exploitation du port de Banana. Selon cette plateforme, le contrat reposait sur un montage financier qui aurait permis l’enrichissement personnel de l’ancien président congolais Joseph Kabila et de ses proches.
Cinq ans plus tard, la situation ne semble pas avoir évolué, comme le souligne Gabriel Bourdon-Fattal, de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte (de PPLAAF). » En 2018, nous avons démontré que le contrat sur le port de Banana aurait été créé pour permettre l’enrichissement personnel de plusieurs personnes politiquement exposées. Depuis, rien ne nous laisse penser que ce contrat ait changé de manière significative. Il se peut donc que ce soit toujours le cas et que ce contrat soit toujours pour le bénéfice de personnes politiques et pas pour le peuple congolais, » s’indigne le responsable de programme chez de PPLAAF.
Les autorités congolaises font savoir « que sur demande du président Tshisekedi, le contrat initial avait été revu et corrigé après un peu plus d’une année de négociations entre l’Etat congolais et les entrepreneurs émiratis. «
DW
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