Le patrimoine africain acheminé vers l’Europe lors de la période coloniale est devenu une préoccupation centrale pour le gouvernement belge. La majorité des œuvres présentes en Belgique proviennent du Congo avec des dizaines de milliers d’objets arrivés en Belgique entre 1885 et l’indépendance en 1960. La Belgique a promis une loi pour rendre les restitutions automatiques et elle s’apprête à tenir ses promesses.
À Bruxelles, le conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi pour restituer aux pays africains en général et surtout au Congo au Rwanda et au Burundi les objets de leur patrimoine. La pierre angulaire de la future loi est le déclassement : le patrimoine africain ne sera plus classé comme patrimoine inaliénable du royaume de Belgique.
Le simple fait de rendre ces objets aliénables va ouvrir la porte à des milliers de restitutions. Il devra évidemment y avoir des accords bilatéraux avec les gouvernements concernés mais il ne pourra pas y avoir de débat politique sur l’opportunité des restitutions.
La Belgique a choisi d’éviter soigneusement l’approche ponctuelle adoptée par la France ; le gouvernement fédéral ne veut pas de polémiques et il y aura donc des restitutions systématiques. 1 500 à 2 000 objets seront déjà éligibles à une restitution immédiate car ils proviennent d’actes déjà illégaux à l’époque coloniale : pillage, prise d’otage et profanation.
Mais le total sera bien plus vaste car 35 à 40 000 objets du Musée de l’Afrique à Tervueren près de Bruxelles pourraient être éligibles pour une restitution, soit la moitié des collections de ce musée.
Le simple fait de rendre ces objets aliénables va ouvrir la porte à des milliers de restitutions. Il devra évidemment y avoir des accords bilatéraux avec les gouvernements concernés mais il ne pourra pas y avoir de débat politique sur l’opportunité des restitutions.
La Belgique a choisi d’éviter soigneusement l’approche ponctuelle adoptée par la France ; le gouvernement fédéral ne veut pas de polémiques et il y aura donc des restitutions systématiques. 1 500 à 2 000 objets seront déjà éligibles à une restitution immédiate car ils proviennent d’actes déjà illégaux à l’époque coloniale : pillage, prise d’otage et profanation.
Mais le total sera bien plus vaste car 35 à 40 000 objets du Musée de l’Afrique à Tervueren près de Bruxelles pourraient être éligibles pour une restitution, soit la moitié des collections de ce musée.
pressafrik