Mercredi, la maire du 7e arrondissement de Paris a appelé la candidate LR à « ouvrir une seconde étape » dans sa campagne en parlant à tous les Français.
Pour Rachida Dati, l’élection présidentielle ne doit pas se résumer à « une somme de propositions ». Dans les colonnes du Figaro, mercredi 2 février, la maire LR du 7e arrondissement de Paris a appelé Valérie Pécresse, candidate LR dans la course à l’Élysée, à davantage incarner sa campagne. « Aujourd’hui, il est clair qu’il faut ouvrir une seconde étape dans cette campagne, celle de l’incarnation qui parle à tous les Français », a estimé la cheffe de l’opposition à Paris, dont les propos ne sont pas « des critiques », mais de la « franchise ».
Alors que Valérie Pécresse a multiplié les déplacements thématiques depuis son investiture début décembre, Rachida Dati avertit : « Proposer des solutions concrètes aux Français est une bonne chose, mais une campagne, ce n’est pas que cela. » Selon l’ancienne garde des Sceaux, « il faut résister aux postures technocratiques ». Or « l’alignement de propositions ne peut apparaître que comme une posture technocratique ». Pour l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, l’élection présidentielle est avant tout « la rencontre d’un homme ou d’une femme avec le peuple français, pas avec une somme de propositions », et « vous n’emmenez pas une majorité de Français sur des mesures techniques, des petites phrases ou des débauchages ».
« Une part de transgression » dans la campagne de Pécresse
Rachida Dati assure ne pas être « la seule à le penser et à le dire » à la candidate. « Je crois qu’elle l’a compris et le meeting du 13 février à Paris sera un moment important de la campagne », selon elle. « À la différence de 2017, Valérie Pécresse a su rassembler tout le monde. Mais je pense qu’il faut désormais approfondir le caractère collectif de la campagne et permettre à chacun de pouvoir enrichir le contenu et le projet » qui doit comporter « une part de transgression », ajoute-t-elle, estimant qu’il y a des propositions que « nous devons améliorer ».
Rachida Dati revendique son « choix » de ne pas faire partie de l’organigramme de campagne, qui lui donne « la liberté » de s’exprimer sur tous les sujets avec sa « sensibilité ». Elle se dit d’ailleurs convaincue que « le duel entre Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, dont personne ne doute de la candidature, s’imposera ».