Boris Johnson: le ridicule ne tue pas, mais il abîme la démocratie britannique

Britain's Prime Minister Boris Johnson poses for photographs after signing the Trade and Cooperation Agreement between the UK and the EU, the Brexit trade deal, at 10 Downing Street in central London on December 30, 2020. - British Prime Minister Boris Johnson on Wednesday signed a post-Brexit trade deal with the European Union, acclaiming it as the start of a "wonderful relationship" across the Channel. "It's an excellent deal for this country but also for our friends and partners," he said at the signing in Downing Street, after EU chiefs Ursula von der Leyen and Charles Michel earlier had themselves inked the 1,246-page Trade and Cooperation Agreement. (Photo by Leon Neal / POOL / AFP)
Alors que le Premier ministre se maintient, malgré ses mensonges et ses frasques, c’est la réputation de tout un pays qui est affectée.

Le ridicule ne tue pas, paraît-il. En tout cas, pas Boris Johnson. Jour après jour, les révélations humiliantes autour du «Partygate» se multiplient et Boris Johnson s’accroche. Sa prédécesseure, Theresa May, aurait démissionné à la divulgation de la première fête donnée à Downing Street. En fait, pour être honnête, vu l’austérité et la dignité du personnage, il n’y aurait sans doute jamais eu de fête. Tous les prédécesseurs de Boris Johnson auraient probablement démissionné entre les deuxième et quatrième révélations. Là encore, question d’honneur et de dignité. Mais pas Boris Johnson, pour qui ces deux qualités ne sont manifestement pas associées à la fonction de Premier ministre de sa majesté la reine Elizabeth II.

Au-delà des luttes politiques et débats animés qui font, d’habitude, le sel de la démocratie britannique, le spectacle offert ces dernières semaines à la Chambre des communes ne fait plus rire. Il serre le cœur. Surtout lorsque les quelques députés conservateurs décents encore présents dans cette enceinte tellement chargée d’histoire, et d’une grande histoire, s’expriment. Derrière leurs mots, on sent la honte, la peine. La réalité est là : Boris Johnson a tué le Parti conservateur, celui de Winston Churchill mais aussi de Margaret Thatcher.

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