Les diplomaties s’activent de toutes parts pour éviter un conflit en Ukraine. Côté français, Emmanuel Macron s’entretient jeudi avec ses homologues russe Vladimir Poutine, ukrainien Volodymyr Zelensky et polonais Andrzej Duda, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan propose des pourparlers bilatéraux entre Russes et Ukrainiens en Turquie après une visite à Kiev.
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16 h 27 : Erdogan propose de nouveaux pourparlers en Turquie
Après avoir tenté jeudi à Kiev une médiation entre son allié ukrainien et la Russie, le président turc Recep Tayyip Erdogan invite à nouveau Russes et Ukrainiens à des « pourparlers bilatéraux » en Turquie cette fois.
« Comme nous l’avons indiqué précédemment, la Turquie est prête à prendre sa part pour résoudre la crise entre deux pays amis, qui sont ses voisins en Mer Noire », a affirmé le président turc.
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16 h 22 : Emmanuel Macron va s’entretenir avec Olaf Scholz et le président polonais
Le président français Emmanuel Macron rencontrera le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef d’État polonais Andrzej Duda mardi à Berlin pour évoquer la crise ukrainienne, selon le Süddeutsche Zeitung. L’Élysée avait fait savoir qu’une rencontre aurait lieu dans les prochains jours, sans plus de précision.
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14 h 30 : la Russie ferme le bureau local du média Deutsche Welle
Après l’interdiction de la chaîne Russia Today en Allemagne, Moscou a riposté en ordonnant la fermeture du bureau russe de la radio-télévision internationale allemande, Deutsche Welle. Cette fermeture, annoncée par le ministère russe des Affaires étrangères, est une première pour un grand média occidental dans l’histoire post-soviétique du pays.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également annoncé le lancement d’une procédure visant à reconnaître Deutsche Welle en tant « qu’agent de l’étranger », qualificatif infamant et controversé déjà appliqué à plusieurs médias russes critiques du pouvoir.
De son côté, la chaîne allemande a réagi, dénonçant une décision « absurde » et « incompréhensible ».
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11 h 22 : la Russie a déployé 30 000 soldats et des armes modernes en Biélorussie selon l’Otan
La Russie a transféré quelque 30 000 soldats et des armes modernes en Biélorussie au cours des derniers jours, soit le plus grand déploiement militaire réalisé par Moscou dans ce pays depuis la fin de la guerre froide, a déclaré jeudi 3 février le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
Le déploiement comprenait des forces spéciales (« Spetsnaz »), des avions de chasse SU-35, des missiles Iskander à double capacité et des systèmes de défense aérienne S-400, a-t-il déclaré à des journalistes à Bruxelles.
« Tout ceci sera combiné à l’exercice annuel des forces nucléaires russes », a-t-il ajouté. Le terme « double capacité », que Stoltenberg a utilisé pour les missiles Iskander désigne des armes destinées à la guerre conventionnelle et nucléaire.
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11 h 09 : Moscou condamne l’interdiction de RT en Allemagne
La Russie a condamné jeudi 3 février l’interdiction faite à la chaîne russe RT par le régulateur allemand de diffuser localement comme une « atteinte à la liberté d’expression » et annoncé des mesures de représailles imminentes.
« Ce n’est rien d’autre qu’une atteinte à la liberté d’expression et nous ne pouvons que le regretter », a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
De son côté, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a promis sur Telegram des mesures de représailles qui seront annoncées dès jeudi, fustigeant l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour son absence de réaction dans cette affaire.
La Russie estime que ces mesures de l’Allemagne sont « motivées par des considérations politiques », alors que les tensions avec les Occidentaux sont au plus haut autour de l’Ukraine.
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11 h : les renforts de l’Otan en Roumanie ne sont pas une « provocation » selon Jean-Yves Le Drian
L’envoi par l’Otan de renforts de troupes en Roumanie ne constitue pas une provocation à l’égard de la Russie, a déclaré jeudi 3 février le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
« Je ne crois pas qu’on puisse dire que ce soit une provocation », a déclaré le chef de la diplomatie française lors d’une conférence de presse à Bucarest, quelques heures avant un entretien téléphonique prévu entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.
« Je ne vois pas en quoi cela pourrait perturber les discussions (…) avec le président Poutine. Le sujet de fond, là à l’heure actuelle, c’est la désescalade. Tout doit être fait pour que l’on puisse aboutir le plus vite possible à une désescalade », a-t-il ajouté
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10 h 54 : le Kremlin exhorte Washington « à cesser de nourrir les tensions »
Le Kremlin a exhorté jeudi les États-Unis à « cesser » d’aggraver la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, au lendemain de la décision américaine d’envoyer 3 000 soldats supplémentaires en Europe de l’Est.
« Nous appelons constamment nos partenaires américains à cesser de nourrir les tensions », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant que « l’inquiétude de la Russie est claire et parfaitement justifiée », étant donné que ce sont « des Américains qu’on envoie dans des pays européens ».
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10 h 10 : Emmanuel Macron va s’entretenir avec Poutine, Zelensky et le président polonais
Après l’Américain Joe Biden mercredi soir, le président français Emmanuel Macron devait s’entretenir jeudi 3 février avec ses homologues russe Vladimir Poutine, ukrainien Volodymyr Zelensky et polonais Andrzej Duda pour tenter de trouver une issue diplomatique à la crise aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Élysée.
Cette intense journée diplomatique devait débuter par une visioconférence à 10 h 30 entre le président français et le président du Conseil européen Charles Michel sur ce dossier.
Puis il aura des entretiens téléphoniques avec Andrzej Duda à 12 h 30, avec Vladimir Poutine à 18 h et avec Volodymyr Zelensky à 19 h 15, selon la présidence.
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9 h 32 : l’Ukraine risque un déplacement « massif » de population
Jusqu’à deux millions de personnes vivant près de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine risquent d’être déplacées en cas de reprise active des combats, a alerté jeudi 3 février le Conseil norvégien pour les réfugiés.
« Les vies et la sécurité de millions de personnes dans l’est de l’Ukraine est en suspens alors que nous attendons une avancée politique pour sortir de cette impasse », a indiqué le secrétaire général de l’ONG, Jan Egeland, dans un communiqué.
« Nous ne devons pas sous-estimer la souffrance humaine qu’entraînerait un conflit ravivé, cela augmenterait le nombre de victimes civiles, susciterait des déplacements massifs et causerait une hausse des besoins humanitaires », a-t-il relevé.
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7 h 45 : le président turc plaide pour une « solution pacifique »
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, se rend à Kiev jeudi 3 février pour tenter une médiation entre son allié ukrainien et la puissante Russie afin d’éviter un conflit qui pourrait aussi porter préjudice à son pays.
Erdogan doit s’entretenir avec son homologue Volodymyr Zelensky, dont le pays est menacé par quelque 100 000 troupes russes massées à ses frontières, sans froisser Vladimir Poutine.
« En tant que membre de l’Otan, nous ne voulons pas d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine, ce serait de mauvais augure pour la région », a-t-il insisté ce weekend, plaidant pour une « solution pacifique » à la crise.
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4 h 18 : Jean-Yves Le Drian affirme sa solidarité avec l’Ukraine face à la Russie
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé, mercredi 2 février, sur France 2 que le danger était « clair et imminent », tout en ajoutant qu’il n’y avait pour l’heure aucune information sur la volonté du président russe Vladimir Poutine de lancer une offensive sur l’Ukraine.
Jean-Yves Le Drian a également affirmé mercredi, lors d’une allocution devant le Parlement roumain à l’occasion du quinzième anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, que Paris souhaitait montrer sa solidarité avec Bucarest et souligner l’unité de l’Union européenne.
Le ministre français rencontrera jeudi à Bucarest neuf ministres d’Europe de l’Est et des pays Baltes afin de discuter de la crise ukrainienne.
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2 h 38 : Joe Biden et Emmanuel Macron s’engagent à se coordonner face à la Russie
Le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron ont échangé par téléphone sur le dossier ukrainien, mercredi. Selon la Maison Blanche, ils ont passé en revue « la coordination en cours au niveau à la fois de la diplomatie et des préparatifs pour imposer des mesures économiques rapides et sévères à la Russie si elle envahissait davantage l’Ukraine ».
« Le président Biden et le président Macron ont convenu que leurs équipes resteraient en contact étroit, y compris en consultation avec les alliés de l’Otan et les partenaires de l’UE, à propos de notre approche coordonnée et globale de la gestion de ces problèmes ».
Emmanuel Macron avait dit auparavant qu’il n’excluait pas de se rendre en Russie pour trouver une solution diplomatique à la crise.
Reuters
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