Au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, le Kenya offre au Polisario un dernier cadeau avant le renouvellement de l’instance. Alors qu’elle assure, pour ce mois de février, la présidence tournante du conseil, Nairobi souhaite que la question du Sahara occidental soit examinée au niveau de la réunion des chefs d’État et de gouvernement membres du conseil.
Un communiqué du CSP, publié cette semaine, indique que pour le mois en cours, «le CPS devrait tenir deux réunions, au niveau des ambassadeurs, pour examiner les situations au Soudan et en Guinée, ainsi que pour recevoir une mise à jour sur l’état des consultations sur l’AMISOM (mission de l’Union africaine en Somalie, ndlr) après 2021». «Le CPS se réunira au niveau ministériel sur l’urbanisation, les femmes, la paix et la sécurité en Afrique et au niveau des chefs d’État et de gouvernement pour examiner la situation au Sahara occidental et suivre la mise en œuvre des délibérations de Nairobi sur le terrorisme et les extrémismes violents en Afrique», poursuit la même source. Cette session est prévue mercredi 16 février.
Un programme provisoire pour Nairobi, repris par le média kenyan The East African explique le calendrier définitif du programme est attendu ce samedi. Mais il confirme que «le Kenya fait pression pour un nouveau cycle de discussions sur le territoire contesté du Sahara occidental». «La réunion sur le Sahara occidental fera suite à une précédente session du CPS présidée par SE le président (Uhuru) Kenyatta le 9 mars 2021», explique le média, qui ajoute que «l’objectif sera d’examiner les conditions qui ont donné lieu aux tensions et à la violence actuelles et d’évaluer si les mesures politiques et les stratégies adoptées aux niveaux international, régional et national apportent la paix aux Sahraouis».
Il rappelle qu’en mars de l’année dernière, lorsque le Kenya présidait le CSP, le président kényan avait appelé, lors d’une session sur la paix durable en Afrique, à un «cessez-le-feu immédiat» au Sahara, demandant à la troïka de l’Union africaine et à l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, Joachim Chissano, de «revigorer le soutien à la médiation menée par l’ONU».