Des dizaines de milliers de Sénégalais extatiques ont envahi les rues autour de l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor, lundi, dans l’attente de l’équipe nationale de football de retour du Cameroun après avoir remporté pour la première fois la Coupe d’Afrique des nations, ont constaté les journalistes de l’AFP.
La liesse n’en finit plus d’envahir Dakar, la capitale sénégalaise, lundi 7 février. C’est un moment d’Histoire footballistique que vit le pays : dimanche, les Lions de la Téranga étaient sacrés rois d’Afrique pour la première fois, après être venus à bout de l’Égypte aux tirs au but à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
L’arrivée de l’équipe nationale, prévue lundi après-midi, a drainé avec des heures d’avance un flot dense et tapageur s’étendant à perte de vue sur les axes menant en pleine ville à l’ancienne plateforme aéroportuaire, qui ne sert plus que pour les occasions exceptionnelles ou les transports militaires et présidentiels.
Les coéquipiers de Sadio Mané ont mis fin, dimanche soir, au Cameroun à l’interminable attente de tout un pays fou de ballon en remportant aux tirs au but contre l’Égypte multi-lauréate le premier titre continental depuis la première participation du Sénégal à la CAN il y a plus de 50 ans.
Nuit de liesse, jour férié
« On a des parents qui n’ont pas pu assister à un sacre des Lions. Donc c’est un évènement merveilleux auquel je dois prendre part », s’enflammait Mohamed Ndoye, 31 ans, chauffeur, au milieu des supporteurs aux couleurs vert, or et rouge, dans un tintamarre de cornes, de sifflets et de chants.
Au cours d’une nuit de liesse, le président Macky Sall avait déclaré que ce lundi serait un jour férié pour permettre à ses compatriotes de célébrer la victoire.
La tension n’a cessé de monter au cours de la journée, une clameur assourdissante couvrant progressivement différents quartiers de la ville, alors que l’incertitude demeurait sur l’heure d’arrivée des joueurs. Chacun escomptait que les nouveaux champions d’Afrique paraderaient dans les rues à travers les quartiers populaires de la capitale.
Le chef de l’État, rentré exprès, devait aller les accueillir à l’aéroport après avoir annulé une visite officielle aux Comores.