Ancien ministre du Budget et actuel président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Woerth, député Les Républicains, a annoncé mercredi qu’il soutenait Emmanuel Macron à la présidentielle plutôt que la candidate de son parti, Valérie Pécresse.
L’ancien ministre sarkozyste Éric Woerth (LR) a annoncé qu’il soutiendrait Emmanuel Macron plutôt que Valérie Pécresse pour la présidentielle, estimant que l’actuel président est « le mieux à même de défendre l’intérêt de la France et des Français », dans une interview publiée mercredi 9 février, dans Le Parisien.
« Ce n’est pas une question personnelle mais je n’adhère pas au discours de LR » qui décrit une France « nostalgique, recroquevillée sur elle-même », a ajouté Éric Woerth, par ailleurs président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, pour qui « un second mandat d’Emmanuel Macron serait une chance pour la France, comme ça aurait été le cas pour Nicolas Sarkozy »
L’ancien ministre juge sévèrement la campagne de Valérie Pécresse, qu’il accuse de « n’être obnubilée que par l’islamisme radical, même si c’est fondamental ». « Il y a une forme de course-poursuite entre les candidats sur les sujets sécuritaires, qui sont importants, mais ne peuvent à eux seuls constituer un projet global. J’ai trouvé que ma formation politique, dont je suis membre depuis 1981, a dérivé », juge-t-il.
Le patron de LR demande le départ d’Éric Woerth
Le président des Républicains, Christian Jacob, a rapidement réagi, affirmant à l’AFP qu’Éric Woerth ne pouvait « en aucun cas » rester membre du parti, et lui a demandé de quitter la présidence de la Commission des finances de l’Assemblée nationale.
« Il y a un minimum de dignité à avoir envers ceux qui ont toujours été à ses côtés », a affirmé Christian Jacob, qui a fait part de « beaucoup de déception et de regret ». Mais « il faut relativiser : Éric Woerth est un parlementaire en fin de carrière » et « ses affaires judiciaires ont sans doute pesé » dans sa décision, a-t-il ajouté.
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