L’homme est mort, après avoir menacé les forces de l’ordre avec un couteau de « 30 cm ». Un périmètre de sécurité a été établi autour de la gare du Nord, où a eu lieu l’attaque. Deux policiers ont fait usage lundi 14 février de leur arme à feu gare du Nord, à Paris, contre un homme qui les menaçait avec un couteau de « 30 cm » sur lequel était écrit « ACAB » (« All cops are bastards », « tous les flics sont des bâtards »), a appris l’Agence France-Presse de source policière. L’homme est mort peu après.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a précisé dans un tweet que les deux policiers avaient été pris à partie « vers 7 heures » alors qu’ils patrouillaient à l’heure de pointe dans cette grande gare parisienne, d’où partent les trains à destination du nord de la France et de l’Europe. « Les policiers ont fait usage de leur arme, écartant ainsi tout danger, pour eux-mêmes et pour les voyageurs », a écrit M. Darmanin.
L’agresseur serait, selon le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebarri, « a priori quelqu’un qui est connu des services de police pour errer dans la gare ». Il serait né en 1991, selon une source policière, et n’était pas connu des services de police. Un périmètre de sécurité a été mis en place immédiatement après l’attaque. Les deux fonctionnaires appartiennent à la brigade des réseaux franciliens, a-t-on précisé de source policière.
Piste terroriste écartée
La piste terroriste était écartée en début de matinée. Sollicité par l’Agence France-Presse, le Parquet national antiterroriste a expliqué qu’il n’était pas saisi de l’enquête. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a « salué » dans un tweet « le courage des policiers, qui ont su réagir avec sang-froid à une lâche attaque ».
Un journaliste de France Télévisions, présent dans la gare au moment des faits, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle on entend deux coups de feu tirés.
Dans un communiqué, Alliance, un des principaux syndicats de police, a qualifié l’agresseur de « terroriste anti-flics », qui a pris les policiers « pour cible, armé d’un couteau pour les tuer ». Pour Alliance, « cet attentat envers les protecteurs de la République montre une nouvelle fois qu’aujourd’hui nos collègues risquent leur vie au coin d’une rue, le parvis d’une église, ou dans une mission du quotidien au sein d’une gare ». « La menace est bien réelle, le bleu dans la rue est une cible privilégiée et l’acte terroriste anti-flic clairement identifié », a ajouté le syndicat.
Linda Kebbab, porte-parole d’Unité SGP-Police, a estimé sur Twitter que cette « attaque au cri laiss[ait] peu de place au doute sur la nature haineuse qui a animé l’auteur ». « Tir de défense, neutralisation. Courage à vous collègues », a-t-elle ajouté.
Le syndicat des commissaires de police (SCPN) a apporté, dans un tweet, « son soutien » et exprimé « sa reconnaissance à nos policiers qui nous protègent ». « Lorsqu’un individu armé menace et attaque, s’il n’obtempère pas, il doit être neutralisé », souligne le syndicat.