Au Tchad, le mouvement politico-militaire UFR de Timana Erdimi réagit aux propos du ministre de la Communication et porte-parole tchadien, Abderaman Koulamallah. Il avait annoncé que Timan Erdimi s’était exclu de lui-même du pré-dialogue de Doha, après la fuite sur les réseaux sociaux d’un document sonore où on l’entend faire part à un ancien ministre conseiller du président centrafricain, de sa volonté de s’allier au groupe paramilitaire russe Wagner. Le porte-parole de l’UFR lui répond.
Dans le document sonore qui a fuité et a été authentifié par plusieurs sources, Timan Erdimi, leader de l’UFR, s’entretient avec un ancien ministre conseiller spécial du président centrafricain, Aboulkassim Algoni Tidjani. On entend le chef rebelle tchadien faire part de sa volonté de convaincre le groupe paramilitaire russe Wagner, très actif en Centrafrique aux côtés du gouvernement de ce pays, de l’aider « à chasser du Tchad le président du Comité militaire de transition », Mahamat Idriss Déby.
« Si Timan Erdimi est capable d’aller pactiser avec le diable pour venir semer le trouble, venir semer la destabilisation dans le pays, c’est une chose extrêmement grave. Nous n’accepterons pas que cet homme qui projette de faire la guerre au moment où les gens veulent faire la paix puissent assister à un pré-dialogue », s’était insurgé le porte-parole Abderaman Koulamallah.
Le mouvement politico-militaire dit regretter ce qui s’est passé tout en rappelant qu’il n’a pas d’accord de cessez-le-feu avec la junte au pouvoir. Youssouf Hamid, porte-parole de l’UFR, a été joint par Esdras Ndikumana, de la rédaction Afrique.
« Nous regrettons cet acte, qui intervient à un moment où l’UFR est disposé à poursuivre, avec tous les autres mouvements politico-militaires, le processus déclenché par le CNT, pour déboucher à un dialogue national inclusif.
Cependant, je vous rappelle que l’UFR n’a pas signé un accord avec le Conseil militaire de transition, hormis sur son acceptation d’assister au pré-dialogue, comme tous les autres mouvements politico-militaires contactés en la circonstance.
A notre niveau, nous déplorons cette situation qui est la politique d’exclusion, dans la mesure où nous sommes dans une phase transitoire. L’exclusion est une chose qui n’avantage personne et ça ne fait que déboucher sur des conflits… »
RFI : le porte-parole du gouvernement a surtout insisté sur le leader de l’UFR, Timan Erdimi, et non sur le mouvement lui-même…
« Nous, on parle de l’UFR en tant que coalition. On ne parle pas d’une personne. Si monsieur Koulamallah a dit cela… c’est son problème. Mais nous, nous sommes attachés au dialogue national, surtout au pré-dialogue qui se tiendra à Doha ».
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