Avec des rafales de plus de 100 km/h, la tempête Eunice a laissé derrière elle d’importants dégâts et causé la mort de plusieurs personnes en Europe du Nord. Des centaines de milliers de foyers étaient toujours privés d’électricité, samedi.
La tempête Eunice a continué de balayer le nord-ouest de l’Europe, samedi 19 février, causant la mort d’au moins 16 personnes et laissant derrière elle d’importants dégâts matériels ainsi que des coupures d’électricité massives.
Formée en Irlande, la tempête est passée, vendredi, au-dessus d’une partie du Royaume-Uni puis du nord de la France, du Benelux avant de poursuivre sa route vers le Danemark et l’Allemagne, dont un gros tiers nord a été placé en alerte rouge jusqu’à samedi matin.
En Allemagne, « plus de 1 000 kilomètres de voies ferrées ont été endommagées », selon un porte-parole de la compagnie de chemins de fer Deutsche Bahn, essentiellement par des chutes d’arbres, paralysant en partie le trafic dans le nord du pays.
Le pic de la tempête est néanmoins passé et l’alerte (d’un niveau trois sur une échelle de quatre) des services météorologiques allemands a été levée.
Des centaines de vols, trains et ferries ont été annulés dans tout le nord-ouest de l’Europe face aux vents d’une force extrême provoqués par Eunice, qui a déferlé moins de 48 heures après la tempête Dudley (au moins six morts en Pologne et en Allemagne).
À ce stade, 16 morts ont été recensés à cause d’Eunice : quatre en Pologne et aux Pays-Bas, trois en Angleterre, deux en Allemagne, un en Irlande et deux aussi en Belgique. Selon la police de Gand, un homme de 37 ans atteint à la tête par un panneau solaire qui s’était envolé a succombé samedi à ses blessures. Nombre des décès sont dus à la chute d’arbres sur des véhicules.
Des centaines de milliers de foyers privés d’électricité
Aux Pays-Bas, dans la capitale La Haye, des dizaines de maisons ont été évacuées par crainte de l’effondrement du clocher d’une église. Le réseau ferroviaire néerlandais était perturbé et les liaisons Thalys Amsterdam-Bruxelles interrompues, sans reprise attendue samedi, selon un porte-parole.
Au Royaume-Uni, où une rafale de 196 km/h a été enregistrée sur l’île de Wight – du jamais vu -, au moins 226 000 foyers restaient privés d’électricité samedi en milieu de journée dans le pays, où les assureurs évaluent les dégâts à plus de 300 millions de livres (360 millions d’euros). Ils sont un million dans la même situation en Pologne, selon les autorités locales, et plusieurs liaisons ferroviaires sont suspendues.
Le service météorologique britannique avait émis un niveau d’alerte rouge – le plus élevé – pour le sud du Pays de Galles et le sud de l’Angleterre, dont Londres. C’est la première fois que la capitale britannique atteint ce niveau d’alerte depuis la mise en place de ce système en 2011.
La crainte d’inondations dans le nord de la France
Dans le nord de la France, une trentaine de blessés ont été recensés, dans des accidents de la route liés au vent ou à cause de chutes de matériaux. Environ 37 000 foyers restaient sans électricité samedi matin et certaines liaisons ferroviaires régionales étaient interrompues.
Les fortes rafales de vent couplées aux marées hautes font craindre des inondations, d’autant que des pluies abondantes étaient attendues pour samedi.
Le trafic des ferries transmanche a été interrompu, des centaines de vols annulés vendredi, les transports routiers et ferroviaires affectés.
En France, des vagues dépassant parfois neuf mètres ont été enregistrées en Bretagne ainsi que des rafales de vent atteignant localement 176 km/h au cap Gris-Nez (Nord).
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