Mali : Soutenus par la Côte d’Ivoire, 8 partis d’opposition maliens forment un gouvernement à Abidjan

Après la décision de prolonger la transition de cinq ans pour permettre aux nouvelles autorités maliennes de reconquérir l’entièreté du territoire national et bouter hors du pays les hordes terroristes qui règnent en maître dans le Nord du pays, plusieurs partis d’opposition se sont montrés défavorables à cette idée. Évoquant pour la plupart les conséquences des sanctions sur les populations et l’isolement du Mali après les décisions de mettre fin à la présence de l’armée française, huit partis de l’opposition vont former un gouvernement depuis Abidjan.

Une coalition de huit partis maliens opposés à la junte militaire au pouvoir à Bamako, a annoncé mardi à Abidjan vouloir former un gouvernement civil de transition le 27 février pour organiser des élections dans « un délai de six mois ».

« Nous allons former à partir du 27 février à minuit un gouvernement civil de transition qui va conduire le pays vers des élections générales dans un délai de six mois », a déclaré à la presse Ainea Ibrahim Camara, président de cette coalition du Mouvement faso dambe (MFD, “l’honneur de la patrie”, en bambara). Il a appelé ce jour-là à des rassemblements “dans toutes les grandes villes du pays”, car selon lui, “la majorité des Maliens n’est pas d’accord avec la junte”. Cette date du 27 février correspond à celle fixée initialement par les militaires ayant pris le pouvoir en août 2020 pour un retour à l’ordre constitutionnel, mais qu’ils n’ont pas respectée. Lundi, l’organe législatif au Mali, contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat de 2020, a entériné une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant des élections et un retour des civils à la tête du pays.

Un délai “totalement inacceptable” pour les Etats ouest-africains voisins de la Cédéao. Cette organisation régionale a infligé le 9 janvier de lourdes sanctions économiques et diplomatiques au Mali, avec un embargo commercial et financier et la fermeture des frontières. Le leader du MFD a dit vouloir “renouer les relations cordiales que nous avons toujours eu avec nos voisins de la Cédéao et avec tous nos partenaires”. Concernant le retrait de la force française Barkhane du Mali en raison de l’attitude hostile du pouvoir à Bamako, il l’a jugé “regrettable”.

Avec cette nouvelle donne, les regards des maliens se font de plus en plus critiques vis-à-vis du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara soupçonné à travers un audio devenu viral, de vouloir déstabiliser le Mali. L’ouverture d’une information judiciaire par le Procureur de la République de Bamako pour en savoir davantage, n’a-t-il pas définitivement montré la vraie face du président Ouattara, l’un des principaux acteurs des sanctions prises par la CEDEAO.

abamako

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