Le parti de l’ancien président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier par un coup d’Etat, a fait part mardi soir, de ses inquiétudes sur les conditions de détention de Kaboré, et invité les nouvelles autorités à le libérer sans délai ni conditions.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) « est inquiet et s’interroge alors sur la détention par les nouvelles autorités du Burkina Faso » de l’ex président Roch Marc Christian Kaboré, lit-on dans une déclaration signée du président du parti Alassane Bala Sakandé.
Selon la déclaration relayée par l’agence Anadolu, « en moins d’un mois, celui-ci (Kaboré, ndlr) a été déplacé à plusieurs reprises avec des conditions de détention de plus en plus durcies », soulignant que le MPP « est interrogateur sur le statut du détenu d’autant plus qu’après les fondements juridiques de cette détention qui sont à rechercher, s’il n’y a pas violation pure et simple des textes sus-évoqués, il y a un déphasage entre cette détention et les circonstances de l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) ».
Le parti de Kaboré a, par ailleurs, invité le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, à tenir les engagements pris de veiller au respect des droits fondamentaux de tout citoyen, reconnus par l’Acte fondamental, la Constitution et divers instruments internationaux auxquels adhère le Burkina Faso.
Dimanche 23 janvier dernier, un mouvement d’humeur des militaires au Burkina Faso s’est transformé en coup d’État en renversant le Président Roch Marc Christian Kaboré. Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) qui a pris le pouvoir à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, avait justifié l’action par la dégradation de la situation sécuritaire depuis 2015.
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