Le leader insoumis gagne 1,5 point dans note enquête exclusive Harris Interactive et s’impose déjà comme l’éventuel « vote utile » de la gauche.
C’est la revanche du tribun. Dans notre sondage exclusif Harris Interactive, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon connaît une spectaculaire progression à 12% des intentions de vote, en hausse de 1,5 point sur une semaine. L’ancien sénateur socialiste creuse l’écart à gauche : il a relégué Yannick Jadot (EELV) à sept points (5%), Fabien Roussel à huit et devance de près de dix points Christiane Taubira (2,5%) et Anne Hidalgo (2%). A moins de deux mois de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est en train de réussir son pari : il s’impose comme le seul « vote utile » à gauche et peut espérer voir les électeurs de gauche qui se désespèrent d’un second tour annoncé entre l’extrême droite et Emmanuel Macron le rejoindre. Deux limites cependant : il ne dispose pas des mêmes réserves de voix qu’en 2017 où Benoît Hamon avait été testé à 18% des intentions de vote, et il a vu apparaître sur son créneau une concurrence nouvelle, en la personne du communiste Fabien Roussel, qui progresse de semaine en semaine et atteint 4% dans notre sondage Harris Interactive.
A droite, les dynamiques de la semaine précédente s’amplifient. Sept jours après son meeting raté du Zenith de Paris, Valérie Pécresse continue de régresser et perd 0,5 point à 13,5% des intentions de vote. La candidate des Républicains entre en zone de turbulence… D’autant qu’elle voit l’éditorialiste Eric Zemmour creuser l’écart à 15,5% des intentions de vote. Le polémiste d’extrême droite est plus que jamais dans la course pour se qualifier au second tour, face à une Marine Le Pen dont le socle s’effrite de 0,5 point à 17% des intentions de vote. Quant au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, il perd un point à 24% des intentions de vote, mais peut se rassurer son sur la solidité de son électorat.
Spectaculaire homogénéité
Sans être monolithique, le socle électoral d’Emmanuel Macron apparaît extrêmement équilibré à 45 jours de l’élection présidentielle : moins de 8 points séparent la catégorie dans laquelle il est le plus performant – les classes aisées (28 %) – de son point faible – les catégories populaires (20%). Le chef de l’Etat est le seul candidat à dépasser 20% des intentions de vote dans toutes les couches de la population, quels que soient l’appartenance socioprofessionnelle, le sexe ou l’âge des interrogés. Il réussit ainsi le tour de force d’être à la fois le plus populaire chez les retraités (27%) et les CSP+, les deux électorats qui se mobilisent le plus le jour de l’élection, sans trop perdre chez les classes populaires, où il se classe deuxième derrière Marine Le Pen. C’est le « triangle d’or » macroniste. Une cohérence qui ne compte dans l’histoire récente qu’un seul précédent : François Mitterrand en 1988 et sa campagne victorieuse de la « France unie » « qui avait su piocher dans toutes les catégories de la population », indique Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop.
A quelques semaines du premier tour de la présidentielle, le chef de l’Etat peut donc aborder le scrutin avec sérénité. D’abord, la « certitude de vote » en sa faveur – les personnes sûres de glisser un bulletin Macron dans l’urne – est l’une des plus importantes : au-dessus de 80%, comme pour Eric Zemmour et Marine Le Pen. Elle n’atteint que 70% pour Yannick Jadot ou 64% pour Anne Hidalgo… Ensuite, il a écarté le danger Valérie Pécresse, qui faisait figure de concurrente la plus redoutable au sein du « cercle de la raison ». « A 13,5% des intentions de vote, elle ne fait plus figure de menace principale, tant elle s’est éloignée du seuil de qualification au second tour », indique Jean-Daniel Lévy, directeur général délégué d’Harris Interactive. Enfin, Emmanuel Macron bénéficie à plein de la recomposition politique qu’il a entreprise. Occupant l’espace central, il voit ses oppositions éparpillées en quatre candidatures comprises entre 12% et 17% des intentions de vote, là où « l’ancien monde » créait mécaniquement, par le biais du clivage gauche-droite, un « effet réceptacle » pour le candidat de l’opposition – qu’il soit PS ou LR.
Des risques limités
Pour relativiser l’avance prise par le président de la République dans les sondages, ses opposants émettent l’idée que ce dernier s’effondrera de plusieurs points à l’annonce de sa candidature. Une prédiction « qui n’a aucun caractère automatique », assurent les sondeurs. « En 1981, VGE avait déjà commencé à baisser avant l’annonce de sa candidature », indique ainsi Frédéric Dabi. L’autre risque pour Emmanuel Macron serait une coalition des mécontentements portés par Mélenchon, Le Pen et Zemmour, sur fond de spirale inflationniste. Mais la porosité entre les électorats insoumis et lepéniste est faible – seulement 16% en cas de second tour Macron-Le Pen – et quasiment inexistante dans le scénario d’un second tour Macron-Zemmour (9%). Ou comme le note Jean-Daniel Lévy : « Pour l’instant, le phénomène tout sauf Macron n’existe pas. »
Méthodologie : Enquête réalisée en ligne du 18 au 21 février 2022. Échantillon de 2 457 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2 018 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e). Aide à la lecture des résultats détaillés : ▪ Les chiffres présentés sont exprimés en pourcentage. ▪ Les intentions de vote mesurent un rapport de force à un moment donné. Elles ne peuvent en aucun cas être considérées comme étant prédictives des résultats du scrutin. ▪ La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,0 points.
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