Le Canada suspend les mesures d’urgence prévues par la loi d’exception

Canada's Prime Minister Justin Trudeau speaks at a news conference about the situation in Ukraine in Ottawa, Ontario, Canada, February 22, 2022. REUTERS/Patrick Doyle

Le gouvernement canadien a annoncé, mercredi, la fin des mesures d’urgence prévues par la loi d’exception invoquée mi-février face à la contestation historique contre les restrictions sanitaires. Ces pouvoirs exceptionnels permettaient, par exemple, à l’exécutif d’autoriser les banques à geler un compte sans ordre de la justice.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé, mercredi 23 février, la fin des mesures d’urgence prévues dans la loi d’exception, invoquée la semaine dernière pour mettre un terme aux manifestations anti-mesures sanitaires qui ont duré trois semaines.

« On constate qu’on n’est plus en situation d’urgence. C’est pourquoi le gouvernement fédéral met fin à la loi sur les mesures d’urgences », a déclaré Justin Trudeau, précisant que cette révocation devrait être effective « dans les heures à venir ».

Justin Trudeau a été vivement critiqué par l’opposition après avoir invoqué, le 14 février, cette loi pour mettre fin à une contestation historique contre les mesures de santé publique.

Cette disposition législative a accordé au gouvernement canadien des pouvoirs exceptionnels prévus en cas de « crise nationale », lui permettant notamment d’autoriser les banques et autres fournisseurs de services financiers à immédiatement geler ou suspendre un compte sans ordre de la cour. Ces pouvoirs exceptionnels pouvaient être maintenus pendant une durée maximale de 30 jours, renouvelable, et ils s’appliquaient à l’ensemble du Canada.

Un blocage coûteux pour Ottawa

L’annonce de Justin Trudeau intervient après qu’Ottawa a été libérée, dimanche, des manifestants et camionneurs au terme d’une vaste opération policière.

Une enquête sera lancée par une commission parlementaire d’ici 60 jours pour étudier les circonstances ayant entouré le recours à cette loi.

Minimisé au départ par les autorités, le mouvement de contestation est parti de camionneurs protestant contre l’obligation d’être vacciné pour passer la frontière avec les États-Unis, puis s’est élargi à un refus général des règles de santé publique au Canada.

La ville d’Ottawa a estimé que la manifestation lui avait coûté environ 30 millions de dollars canadiens (20 millions d’euros) jusqu’à présent, lors d’une conférence de presse mercredi.

 AFP

1 Commentaire

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like