Cette ONG affirme que les droits liés à l’accès à la santé sont violés en permanence dans le pays qu’elle présente comme « un désert médical ». Le Centre d’actions pour le développement (CAD) a présenté ce mardi 22 février 2022 son rapport sur l’état des droits de l’homme au Congo.
Résultat d’une enquête menée pendant près d’une année. Cette ONG affirme que les droits liés à l’accès à la santé sont violés en permanence dans le pays qu’elle présente comme « un désert médical » de 342 000 kilomètres carrés. C’est face à la presse que Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD, a présenté ce rapport de 77 pages qu’il a aussitôt mis en ligne pour faciliter son accès à toutes les sensibilités. Pour ce défenseur des droits de l’homme, au Congo, l’offre de santé est médiocre. « L’argent public est dilapidé » « Nos autorités partent se faire soigner à l’étranger parce qu’elles sont conscientes que nos hôpitaux sont pauvres.
L’argent public est dilapidé et nos autorités n’améliorent pas la situation sanitaire. Au Congo, il ne faut pas être malade lorsqu’on n’a pas d’argent, sinon vous mourez. Le Congo est un désert médical de 342 000 kilomètres carrés », a-t-il dénoncé. Trésor Nzila illustre son propos en décrivant un centre de santé du Pool situé juste à une vingtaine de kilomètres au sud de Brazzaville : « Le Centre de santé intégré (CSI) de Goma Tsé Tsé n’a aucun lit, aucune ambulance. Les personnes hospitalisées sont obligées d’étaler les nattes ou les pagnes pour dormir. Et, lorsqu’il y a une situation d’urgence, il faut négocier avec l’armée (qui est sur place) pour qu’elle donne un véhicule.
Quand, ce véhicule de l’armée n’est pas disponible, il faut négocier avec l’église catholique. Sinon le malade est transporté dans une brouette. » Le rapport du CAD n’a pour l’heure pas suscité de réaction des autorités.
journaldebrazza
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