«Les Forces françaises et alliés sont résolues à poursuivre la lutte contre le terrorisme au Sahel, au côté des Etats d’Afrique, qui le souhaitent.» Ces propos émanent du Général de Brigade Michel Delpit, commandant les Eléments français au Sénégal (EFS). Il a fait face à la presse hier, jeudi 24 février 2022, au quartier Geille à Ouakam, à la suite du départ annoncée de la Force Barkhane et ses alliés du Mali. Le Général Delpit annonce ainsi l’évolution du champ d’action de Barkhane, qui sera désormais axé sur trois volets.
Annoncé par le président français, Emmanuel Macron, il y a quelques jours, lors du sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), les Forces françaises et alliés quittent officiellement le Mali. Ce départ s’explique, entre autres, par l’absence de conditions politiques et juridiques pour l’accomplissement des missions des Forces Armées françaises et leurs alliés. Ce retrait est aussi lié au faite que la junte militaire au pouvoir au Mali a fait le «choix d’une rupture de confiance» avec la communauté internationale.
Néanmoins, selon le Général de Brigade Michel Delpit, commandant les Eléments français au Sénégal (EFS), qui a tenu un point de presse hier, jeudi 24 février 2022, au quartier Geille de Ouakam, «les Forces françaises et alliés sont résolues à poursuivre la lutte contre le terrorisme au Sahel, au côté des Etats d’Afrique qui le souhaitent». En ce sens, il a informé d’une évolution de leur champ d’action qui va désormais être axé sur trois volets.
Ainsi, «le premier volet, c’est la poursuite des opérations conjointes au côté des Etats sahéliens qui le souhaitent. Le deuxième volet, c’est la mise à disposition d’un certain nombre de moyens militaires essentiellement aériens pour aider les Forces africaines mais également françaises et alliés qui sont engagées dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, par l’acquisition et le partage du renseignement, par la fourniture de moyens logistiques et d’évacuation médicale, mais également par les frappes aériennes au profit des troupes au sol qui sont au contact de l’adversaire», a-t-il précisé.
En ce qui concerne, par ailleurs, le troisième volet, qui est au demeurant le champ d’action des Eléments français au Sénégal, «c’est celui du partenariat militaire opérationnel. Ce sont en fait des actions de coopérations entre nos Armées, ça se traduit par des échanges pour partager les bonnes pratiques. Ça se traduit par la conduite d’exercices et d’entrainements conjoints de façon à mécaniser un certain nombre de savoir-faire», a poursuivi le Général de Brigade commandant les EFS, qui a d’ailleurs tiré un bilan positif de la présence de la Force Barkhane et alliés sur le terrain des opérations au Mali.
A l’en croire, contrairement à ce que disent d’autres personnes, «il est important de rappeler que le bilan de la Force Barkhane, après neuf (9) ans d’opération, est très positif. Cette force qui s’est engagée dès 2013 au Mali et qui a été ensuite appuyée par un certain nombre de ses alliés européens a permis en 2013 d’éviter l’effondrement du Mali», a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : «elle a directement contribué également à la montée en puissance des Forces maliennes qui, à l’époque n’étaient que de 7000 hommes, sont aujourd’hui dans l’ordre de 40.000 hommes, très bien structurées et capables de produire des effets opérationnels extrêmement significatifs sur l’adversaire, avec un courage et pugnacité de la part de nos camarades maliens qui méritent d’être salués», a-t-il conclu.
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