C’est en raison du déficit qui est passé de 130.000 tonnes à 160.000 tonnes en ce début d’année 2021. C’est ce que révèle l’Association des raffineurs des oléagineux, Asroc.
Il s’agit d’un déficit nominal qui ne cesse de croître. Et c’est d’autant plus alarmant eu égard de la demande du marché et des ménages locaux. Au Cameroun, les besoins en huile de palme se chiffrent à 88.563 tonnes par mois.
On parle alors d’une demande annuelle estimée à plus de 1,1 million de tonnes. Une quantité qui pourra ainsi satisfaire les producteurs locaux d’huiles végétales de palme, de coton et de soja, ainsi que des savons de ménage et de toilette. Avec cette production et comparé aux besoins, seul 30% de la demande peut être satisfaite à cette allure.
De quoi donner du tournis aux producteurs d’huile de palme. Eux qui avaient déjà de la peine l’année dernière à satisfaire le marché local, en ce début d’année, ils voient encore leur déficit grimper en passant de 130.000 tonnes à 160.000.
Cette situation d’après l’Association des raffineurs des oléagineux, Asroc est assez inquiétante. Selon le Secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu, l’augmentation de 30 000 tonnes observée sur le déficit structurel de l’huile de palme en ce début d’année, et qui « va continuer à s’accroître si rien n’est fait en urgence au regard du relèvement des capacités de transformation des unités existantes », est la conséquence de l’entrée en production d’une nouvelle raffinerie.»
C’est en raison de cela qu’avec l’accord des oléagineux camerounais, l’Etat va encore procéder à l’importation d’huile de palme. On parle d’environ 143 000 tonnes d’huile de palme brute qui seront importées cette année.
Un phénomène auquel on était déjà habitué. En 2019, on en importait déjà 80.000 tonnes. Puis en 2019, il y a eu une réduction à 70.000 tonnes. Et dès 2020 jusqu’à 2021, la courbe a augmenté à près de 100.000 tonnes importées. L’importation du Cameroun se fait auprès des pays tels que le Liberia, le Gabon, la Malaisie et l’Indonésie.
Mais pour l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun, Asroc, cette démarche contribue à éloigner le spectre d’une pénurie des produits finis tels que les huiles végétales raffinées et les savons de ménage. Mais également, le risque d’inflation qui pourrait en découler au détriment des consommateurs.
« Il est important de souligner que ces importations, qui s’imposent à ce jour, sont une mesure conjoncturelle, appliquée dans l’attente du relèvement de la production nationale d’huile de palme brute, et ne constituent en rien une violation de la politique d’import-substitution comme les spécialistes de la désinformation veulent nous faire croire, » indique le SG de l’Asroc.
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