Alors que la procédure de validation du vaccin anti-Covid par l’Agence européenne des médicaments (EMA) est au point mort, Moscou mise plus que jamais sur l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Le lobbying russe sur le Spoutnik V est délirant », s’emporte un fonctionnaire européen en poste à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et pour cause, le vaccin anti-Covid phare du Kremlin, autorisé dans plus de 60 pays, mais dont les difficultés de production sont récurrentes, est considéré comme une arme géopolitique par Vladimir Poutine. Seulement la procédure de validation du sérum par l’Agence européenne des médicaments (EMA), souhaitée ardemment par la Russie, est aujourd’hui au point mort. Une situation due au fait que Moscou n’a pas transmis les données requises.
« Les Russes ont depuis quelques semaines changé leur fusil d’épaule, poursuit la même source. Ils voient que les choses sont bloquées avec l’EMA et misent tout sur l’OMS dont ils pensent que l’examen sera moins strict. » La Russie espère imiter le vaccin chinois Sinovac-Coronavac, qui a reçu l’onction de l’OMS en juin 2021 et « cible les pays en développement dans le but d’apparaître comme le sauveur des laissés-pour-compte », comme l’analyse le spécialiste de la Chine Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique.
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