Londres et l’UE ont gelé leurs avoirs, et les Etats-Unis veulent leur interdire l’accès au territoire américain.
Après les sanctions globales, vient le sur-mesure. Vladimir Poutine et son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov ont vu leurs noms être ajoutés à la liste noire de plusieurs pays occidentaux vendredi soir, suite à l’ invasion de l’Ukraine. Londres a ainsi gelé leurs avoirs au Royaume-Uni, et l’Union européenne a annoncé avoir pris des mesures similaires. « C’est un pas important. Les seuls dirigeants dans le monde sanctionnés par l’UE sont le président syrien Bachar al-Assad et le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko, et donc désormais Poutine pour la Russie », a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse.
Les sanctions frappant Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov sont « les mêmes » que celles prévues pour les autres personnalités mentionnées sur cette liste noire européenne, y compris « le gel des avoirs », a expliqué Josep Borrell. Tous les membres de la Douma, la chambre basse du Parlement, figurent désormais sur liste de l’UE, ainsi que 26 personnalités du monde des affaires. Les individus sanctionnés se voient également interdire d’entrer sur le territoire européen.
Interdits d’entrée aux Etats-Unis
Le président russe était aussi directement concerné par la troisième salve de sanctions infligées à la Russie par le Canada, alors que l’Australie se prépare à sanctionner personnellement Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov. Les Etats-Unis vont également leur interdire l’entrée sur le territoire américain, une décision rarissime contre des dirigeants étrangers.
« C’est un élément habituel » des sanctions contre des personnalités étrangères, a noté le porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, tout en assurant que le détail de ces sanctions historiques contre le président russe serait révélé plus tard. Les deux hommes rejoignent ainsi une liste de dirigeants directement sanctionnés par les Etats-Unis sur laquelle figurent le leader iranien Ali Khamenei, le président du Venezuela Nicolas Maduro, le dictateur nord-coréen Kim Jong Un, ou encore le président syrien Bachar al-Assad.
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