Après trois jours passés entre les mains des éléments de la gendarmerie centrafricaine, les quatre militaires français arrêtés à l’aéroport de Bangui, lundi dernier, sont désormais libres de leurs mouvements. Visiblement, c’est une crise diplomatique qui a été évitée de justesse entre la France et la Centrafrique.
Le feuilleton qui se déroule à Bangui depuis l’arrestation, lundi, des militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française, vient de connaître son dénouement. « Les quatre membres du personnel de la MINUSCA arrêtés (…) à l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés », a annoncé via Twitter Mankeur Ndiaye, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSMA. L’ambassade de France à Bangui a également confirmé la nouvelle.
Cette libération met fin à trois jours de polémique. En effet, peu de temps après l’arrestation des quatre militaires, les réseaux sociaux se sont emparés de la nouvelle, accusant les quatre hommes de vouloir attenter à la vie du Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra qui rentrait de Bruxelles où il avait pris part au sommet Union Européenne – Union Africaine. Les explications de l’ONU et de la France qui n’ont pas cessé de crier à la désinformation et de soutenir que les quatre soldats étaient de la garde rapprochée du général Stéphane Marchenoir qu’ils venaient d’escorter à l’aéroport, n’ont pas pu faire baisser la polémique.
Le procureur de la République de Centrafrique s’est même saisi du dossier en ouvrant une enquête. Cet incident est illustratif du climat de tension qui règne entre Bangui et Paris depuis plusieurs mois, la seconde accusant la première d’être à la solde des Russes présents sur son territoire. Dans ce contexte, avec cette arrestation des quatre Casques bleus, la crainte d’une crise diplomatique entre la Centrafrique et la France était légitime. Leur libération annoncée ce jeudi fait souffler un vent de décrispation sur les relations entre Paris et Bangui, très tendues durant ces derniers jours.
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