Les quatre Casques bleus français lourdement armés, qui avaient été arrêtés lundi à l’aéroport international de Bangui, la capitale centrafricaine, ont été libérés.
Selon une annonce faite par l’Organisation des Nations Unies, ce jeudi 24 février 2022, les quatre Casques bleus français, qui avaient été arrêtés lundi dernier, ont recouvré la liberté. Les soldats de la MINUSCA interpellés à l’aéroport international de Bangui, la capitale centrafricaine, étaient en possession d’un armement important au moment de leur interpellation.
Sur Twitter, le diplomate sénégalais Mankeur Ndiaye, par ailleurs chef de la MINUSCA, a annoncé, cet après-midi, que « les quatre membres du personnel de la MINUSCA arrêtés lundi dernier à l’aéroport de Bangui viennent d’être libérés. Toute la sympathie de la Mission à leur égard. L’ONU continuera d’assurer la protection de ses biens et de son personnel en toutes circonstances ».
Leur arrestation avait déclenché un tollé en France et à l’international. Si en Centrafrique, il a été évoqué une tentative d’assassinat à l’encontre du Président Faustin Archange Touadéra, d’autant que les soldats arrêtés, en treillis et munis de leurs badges de la MINUSCA, étaient lourdement armés. Le parquet centrafricain, qui avait ouvert une enquête, avait détaillé que ces militaires possédaient quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades.
Par ailleurs, il a été indiqué que ces Casques bleus français étaient à bord d’un véhicule blindé et banalisé, parqué à 30 mètres du passage du convoi présidentiel. Suffisant pour que jaillissent des soupçons de tentative d’assassinat contre le chef de l’Etat, qui ont mené à leur interpellation par les éléments des forces de sécurité centrafricaines., Toutefois, la version de la France et de l’IONU est toute autre.
En effet, la diplomatie française avait insisté que ces soldats font partie de la garde rapprochée du chef d’état-major de la MINUSCA, le général Stéphane Marchenoir, qu’ils étaient venus déposer à l’aéroport de Bangui pour un déplacement sur Paris. Un mouvement qui avait coïncidé avec l’arrivée du Président Touadéra dans le même aéroport. Il se dit d’ailleurs que les soldats de la MINUSCA étaient à une trentaine de mètres du chef de l’Etat, donc à portée de tir.
Qu’en est-il concrètement ? En tout, pour sa part, avant leur libération, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, avait haussé le ton. Mercredi en effet, le patron de l’ONU avait, dans un communiqué, réclamé leur libération immédiate. « Ces membres de la MINUSCA bénéficient de privilèges et d’immunités qui leur sont accordés dans l’intérêt de l’Organisation des Nations Unies », avait insisté Antonio Guterres. Une libération exigée et qui a été effective ce jeudi.
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