Après un mois d’accalmie, la Corée du Nord lance un « projectile non identifié »

FILE - This photo provided by the North Korean government, shows what it says a test launch of a hypersonic missile in North Korea on Jan. 5, 2022. Independent journalists were not given access to cover the event depicted in this image distributed by the North Korean government. The content of this image is as provided and cannot be independently verified. Korean language watermark on image as provided by source reads: "KCNA" which is the abbreviation for Korean Central News Agency. (Korean Central News Agency/Korea News Service via AP, File)

La Corée du Nord a tiré un « projectile non identifié » vers l’Est, a annoncé dimanche l’armée sud-coréenne. Ce tir fait suite à un mois d’accalmie sans lancement pendant les Jeux olympiques de Pékin.

Alors que le monde entier a les yeux rivés sur l’Ukraine, la Corée du Nord a tiré un projectile non identifié au large de sa côté Est, ont rapporté dimanche 27 février les chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud dans un communiqué. Ils précisent que le projectile a été lancé à 22 h 52 GMT samedi depuis Sunan, dans les environs de Pyongyang.

La présidence sud-coréenne a exprimé sa « profonde préoccupation » face à ce lancement survenant « au moment où le monde s’efforce d’arrêter la guerre en Ukraine ».

Il semble s’agir d’un missile balistique, ont ajouté les garde-côtes japonais. Le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, a déclaré que le missile pourrait avoir volé jusqu’à 600 km pour une portée de 300 km.

« Il y a eu de fréquents lancements (de missiles) depuis le début de l’année, et la Corée du Nord continue de développer rapidement sa technologie de missiles balistiques », a déclaré Nobuo Kishi dans une déclaration télévisée. La Corée du Nord menace la sécurité du Japon, de la région et de la communauté internationale, a-t-il ajouté.

Une accalmie après une série de tirs en janvier
Ce tir fait suite à une période d’accalmie. La Corée du Nord semble avoir cessé ses tests pendant les Jeux olympiques d’hiver 2022, peut-être par respect pour son allié chinois, selon des experts.

Pyongyang a mené une série inédite de sept tirs de missiles en janvier, avec notamment le missile le plus puissant depuis 2017. Dans cette lignée, le régime a aussi averti qu’il pourrait renoncer au moratoire qu’il s’était lui-même imposé sur les tests de missiles balistiques intercontinentaux et les essais nucléaires.

Un moment délicat dans la région
Les manifestations de force de Pyongyang interviennent à un moment délicat dans la région, alors que la Corée du Sud s’apprête à élire son prochain président le 9 mars.

Le président sud-coréen sortant, Moon Jae-in, a averti à plusieurs reprises que la Péninsule risque à tout moment de replonger dans la crise qu’elle a traversée il y a cinq ans, si Pyongyang reprend ses tirs de missiles intercontinentaux voire ses essais nucléaires.

Les analystes estiment que Pyongyang pourrait utiliser le prochain anniversaire – les 110 ans de la naissance de Kim Il-sung, le 15 avril – pour procéder à un test d’armement de grande importance. Des images satellites récentes suggèrent que le régime nord-coréen prépare un grand défilé militaire pour exhiber ses armes à cette occasion.

AFP 

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