Plus d’un mois après le fiasco de l’Algérie à la CAN 2021, Djamel Belmadi a tenu une conférence de presse pour expliquer l’échec des Fennecs. Et certaines raisons évoquées sont surprenantes…
Avant le début de la CAN 2021, l’Algérie était considérée comme la grande favorite de la compétition. Les hommes de Djamel Belmadi, qui restaient sur une incroyable série de 33 matches sans défaite, avaient pour objectif d’aller chercher une deuxième CAN de suite. Dans un groupe composé de la Sierra Leone, de la Guinée Équatoriale et de la Côte d’Ivoire, il était inimaginable de penser que les Fennecs ne passeraient pas le premier tour. Encore plus dans une compétition à 24 où 66% des équipes passent en 8es. Pourtant, c’est bien ce qui s’est passé avec deux défaites et un petit nul pour l’Algérie dans cette CAN. « J’ai un goût amer de cette CAN, les joueurs ont un sentiment d’humiliation. Il faut faire fort pour ne pas aller en 8e de finale. Ça reste en moi », a d’abord expliqué le sélectionneur de l’Algérie face aux médias.
Dans cette conférence de presse qu’il a tenu à faire pour évoquer ce qui n’a pas marché, Djamel Belmadi a surpris son monde en annonçant déjà énormément de cas de Covid au sein de la sélection pendant la préparation. Car l’Algérie n’avait annoncé qu’un seul cas positif : Belaïli. Les autres avaient donc été volontairement cachés par le staff ou la fédération. « Je ne peux pas tout dire, mais c’est à vous de comprendre. Nous avons cinq joueurs qui n’ont pas eu le Covid. En fonction des endroits où nous étions, il y a des législations. Belaïli, quand il revient d’Algérie, il est positif au Covid. 10 jours de quarantaine. J’ai parlé de Belaïli parce que vous savez qu’il était positif. Mais 23 joueurs sur 27 étaient positifs. La moitié du staff aussi. C’était une hécatombe, la préparation était chaotique », a-t-il lancé. Une annonce qui a fait réagir.
Le choc émotionnel de la Coupe Arabe
Ces nombreux cas positifs ont logiquement impacté la préparation du groupe et surtout l’état de forme des joueurs qui sont apparus en souffrance physiquement lors de cette CAN. « On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques. Ce sont nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. On va donner du mérite à notre staff médical et nos intendants. C’était impossible à gérer. On faisait des tests tous les matins. On avait peur chaque matin pour savoir qui ne serait pas disponible », a détaillé Belmadi avant d’évoquer l’arbitrage dans cette CAN. Un arbitrage qu’il estime assez étrange et notamment contre la Guinée Équatoriale. «On a joué un match de Coupe d’Afrique contre une équipe hispanophone avec un arbitre guatémaltèque. Apres 8 minutes, on avait 2 cartons jaunes, il agressait nos joueurs et moi-même.»
Le technicien de 45 ans a aussi abordé l’aspect mental et pointe du doigt la Coupe Arabe qui a eu lieu un mois avant la CAN. L’Algérie, qui a remporté la compétition, a aligné plusieurs joueurs de l’équipe A comme Mbolhi, Belaili, Bounedjah ou encore Belamri. Et enchaîner deux compétitions en un mois, surtout lorsqu’en sortant vainqueur, ce n’est pas chose aisée selon Belmadi. « Deux compétitions qui s’enchaînent, émotionnellement, ils étaient vidés. Ce n’est pas juste l’aspect physique. Il faut re-avoir faim. Il faut une grosse force mentale. Si tu n’as pas ça, c’est problématique. Mais s’ils ne la jouaient pas, ils auraient eu un manque de temps de jeu. Il y a eu un gros engouement. Je ne pouvais plus dire à Madjid Bougherra (ndlr : coach de l’équipe A’) « ne fais pas jouer Belaïli contre le Maroc ». Une partie du groupe, peut-être l’ensemble du groupe a joué la Coupe Arabe. Il n’y avait pas un manque d’humilité. C’était une forme d’autosatisfaction, un peu trop de certitude. »
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