Anonymous et Elon Musk déclarent la cyberguerre à la Russie : on fait le point

Suivi de plusieurs organisations internationales, le collectif Anonymous a déclaré ce week-end la cyberguerre à la Russie.

L’Ukraine n’est pas seule face aux attaques russes. Depuis déjà plusieurs jours, le pays est envahi par les troupes de Vladimir Poutine, qui refuse toujours de reconnaître la souveraineté de Kiev, plus de 30 ans après sa déclaration d’indépendance en 1991. Après avoir mené de vastes opérations militaires et cybermilitaires sur tout le territoire, la Russie doit désormais faire face à de lourdes sanctions internationales, pour la plupart provenant d’initiatives privées.

Anonymous déclare la cyberguerre
Premier acteur politique à prendre des mesures, le collectif Anonymous a publiquement déclaré la cyberguerre à la Russie. Annoncée sur Twitter, la nouvelle n’a pas été sans conséquence : quelques heures plus tard, plusieurs chaînes de télévision étatiques russes ont été piratées, diffusant des vidéos et de la musique ukrainiennes à la place des programmes habituels. De son côté, le Kremlin a nié l’implication d’Anonymous dans ces attaques.

Internet, la clé de la libération ukrainienne ?
Parallèlement, Anonymous s’est également engagé à “maintenir le peuple ukrainien en ligne du mieux que nous pouvons”. Depuis le début de l’invasion russe, le pays doit en effet faire face à une connexion largement réduite, liée aux conséquences des bombardements ou aux manœuvres du Kremlin pour compliquer les communications ennemies. Au point de pousser Elon Musk à déployer son propre réseau internet Starlink au-dessus de l’Ukraine, a confirmé le milliardaire ce week-end, tout en indiquant que “d’autres terminaux étaient en route”.

Sur les réseaux sociaux aussi, la riposte se mobilise. Précédé de Meta et de Twitter, la plateforme YouTube a annoncé qu’elle empêcherait les chaines affiliées au gouvernement russe (et notamment le média Russia Today) de générer des revenus publicitaires sur leurs vidéos. Citant des “circonstances extraordinaires”, le réseau social a aussi indiqué à Reuters qu’il entendait aussi réduire leur apparition dans les feeds utilisateurs. Un moyen de limiter la propagation des messages russes, tout en empêchant le Kremlin de monétiser son contenu sur les réseaux sociaux.

Les sanctions bancaires tombent
Pour faire pression sur la Russie, d’autres sanctions, cette fois plus officielles ont aussi été prononcées par l’Occident. Dans une lettre signée par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et quelques autres pays, plusieurs alliés ukrainiens ont validé de nouvelles mesures de restrictions bancaires destinées à isoler la banque centrale russe. Le gel des avoirs de certains oligarques expatriés devrait également être effectif sous peu. Depuis quelques jours, et malgré l’opposition initiale de l’Allemagne, la Russie a également été écartée du système de paiement SWIFT, habituellement utilisé par les banques pour les transferts internationaux. Un coup dur supplémentaire pour le marché russe, déjà ciblé par de nombreuses sanctions financières.

Conséquence directe de son éviction du système SWIFT, la Russie ne peut désormais plus accéder aux paiements dématérialisés de Google Pay et Apple Pay. Les deux services sont désormais inaccessibles aux cartes bancaires russes, rapporte un communiqué officiel de la banque centrale russe. Concrètement, il est désormais impossible aux clients concernés de payer en ligne, à l’étranger, ou via leur téléphone portable. Notons tout de même qu’en Russie, les services de Google et Apple ne sont pas aussi populaires que chez nous : en 2020, seuls 29% de la population utilisait le système de paiement des GAFAM, lui préférant généralement des solutions alternatives locales.

Engadget

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