Au moins 440 civils ont été tués, 18 blessés et 74 enlevés, lors d’affrontements entre les groupes rebelles, entre juin et septembre 2021. C’est ce que révèle le rapport conjoint publié, mardi 1er mars, par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH).
C’est un constat alarmant fait par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) dan s ce pays d’Afrique du Nord-Est. Dans un rapport conjoint, les deux organisations notent qu’au moins 440 civils ont été tués, 18 blessés et 74 enlevés, lors d’affrontements entre groupes rebelles, entre juin et septembre 2021.
S’agissant de la question des violences sexuelles liées au conflit, la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) indiquent qu’au moins 64 civils ont été victimes, dont une jeune fille de 13 ans qui a subi un viol collectif mortel. Elles pointent du doigt les rebelles le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM/A-IO), dirigé par le premier Vice-président Riek Machar, ainsi que des Forces de défense populaires du Sud-Soudan (SSPDF), dirigées par le général de division James Nando, et leurs milices affiliées respectives, comme responsables de ces graves violations des droits de l’Homme. « Les auteurs de ces violences brutales à l’encontre des hommes, des femmes et des enfants du Sud-Soudan ne peuvent bénéficier de l’impunité. La responsabilisation est essentielle pour dissuader de nouvelles violations », a déclaré, dans un communiqué, Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
Face à ces abus, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme demande au gouvernement sud-soudanais de poursuivre les auteurs dans ces violations des droits de l’Homme. « Nous appelons toutes les parties au conflit à demander des comptes à toutes les personnes impliquées dans les meurtres, viols et enlèvements horribles, entre autres violations graves des droits de l’Homme. Les allégations à l’encontre de ces personnes doivent faire l’objet d’une enquête rapide, approfondie et indépendante, et les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice et tenus pour responsables », a dit Mme Bachelet.
Notons que depuis 2013, le Sud-Soudan fait face à la guerre civile qui a déjà causé le déplacement de quatre millions de personnes, selon Médecins sans frontières (MSF).
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