Assaut du Capitole : selon la commission parlementaire Donald Trump a violé la loi

Selon un mémoire communiqué par des médias américains, mercredi, la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’assaut du Capitole estime que Donald Trump « et les membres de sa campagne se sont engagés dans une conspiration criminelle visant à frauder les États-Unis ». L’enquête se poursuit.

Après avoir été contredit par son vice-président, Mike Pence, Donald Trump subit un nouveau revers. L’ancien président américain et ses alliés ont pris part à des activités criminelles dans le but de renverser l’élection présidentielle de 2020, a avancé mercredi 2 mars la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’assaut du Capitole américain.

La commission détient suffisamment d’éléments pour « conclure de bonne foi que le président et les membres de sa campagne se sont engagés dans une conspiration criminelle visant à frauder les États-Unis », a-t-elle écrit dans un mémoire obtenu par plusieurs médias américains.

Les déclarations de la commission ne forment pas sa conclusion finale, l’enquête étant toujours en cours. Elle n’en est pas moins accablante contre Donald Trump, qui s’est battu pour s’accrocher au pouvoir après avoir perdu contre Joe Biden.

Violation d’une loi américaine
La commission a rédigé son mémoire à la suite d’une requête judiciaire visant à obtenir l’accès aux documents de l’avocat John Eastman, ont rapporté des médias américains.

Cet allié de Donald Trump est celui qui avait rédigé un mémo désormais célèbre décrivant comment, selon lui, le vice-président Mike Pence pouvait empêcher les législateurs de certifier la victoire électorale de Joe Biden sur Donald Trump lors d’une session de routine du Congrès le 6 janvier 2021. En fin de compte, Mike Pence avait refusé de le faire.

La commission estime que cet acte constitue une violation d’une loi américaine qui criminalise le fait de « conspirer pour commettre un délit contre les États-Unis ou pour frauder les États-Unis ou l’une de leurs agences, de quelque manière ou à quelque fin que ce soit ».

Donald Trump, alors l’un des plus puissants utilisateurs de Twitter, avait des mois durant – et bien avant l’élection –instillé l’idée chez ses dizaines de millions d’abonnés que l’élection pourrait être truquée. Le 6 janvier, juste avant l’assaut meurtrier du Capitole, il avait fustigé une prétendue fraude électorale lors d’un meeting devant la Maison Blanche et appelé la foule à « se battre ».

AFP

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