Jean-Christophe Caffet, chef-économiste de la Coface, revient sur les secteurs touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine. L’automobile ou l’agroalimentaire font partie des plus exposés.
La guerre en Ukraine entraîne des effets en cascade sur l’économie mondiale. Même s’il est encore tôt pour évaluer l’impact sur la croissance mondiale, Jean-Christophe Caffet, chef-économiste de la Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur), percoit déjà des « conséquences massives » des sanctions contre la Russie:
« J’en vois trois principales: la déconnexion de Swift de plusieurs banques russes, qui va perturber les flux financiers et réels à court terme, la deuxième c’est l’interdiction d’exportations de matériels technologiques qui va isoler la Russie pendant un bon nombre d’années, et la troisième, un peu la mère de toutes les sanctions, l’interdiction de realiser des transactions avec la banque centrale russe et le gel des réserves de change », a-t-il souligné dans Good Morning Business ce vendredi.
On peut aussi ajouter le fait que certaines entreprises se retirent du marché russe, en anticipations de prochaines sanctions, comme l’expliquait la veille Alexandre Andlauer, analyste financier chez Kpler, à propos du secteur pétrolier.
Les secteurs les plus touchés
Sur ce sujet de l’énergie, Jean-Christophe Caffet estime que la situation du pétrole est plus préoccupante pour l’économie mondiale, avec 5% de l’offre mondiale, mais « que pour l’économie européenne c’est clairement le gaz ».
« 10% de la consommation d’énergie européenne, c’est du gaz russe. »
Parmi les secteurs les plus touchés au niveau européen, Jean-Christophe Caffet évoque la pétrochimie, l’agroalimentaire, « avec un effet boule de neige, les fertilisants de la pétrochimie qui servent aux rendements agricoles », les métaux et l’automobile, « avec un pénurie de composants essentiels ».
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