Le redressement des prix du nickel après la violente chute de lundi se fait à une vitesse remarquable. Dans l’après-midi d’hier, cette ressource minérale essentielle pour l’industrie de l’acier inoxydable s’est offert un nouveau record historique de 42.330 dollars la tonne pour le contrat à 3 mois coté par le London Metal Exchange (LME). Il a ainsi dépassé de 130 dollars le précédent sommet absolu, établi le 1er mars. Il a terminé la séance à 42.000 dollars.
Cet envol a été provoqué par la baisse de 4,3 % (à 3.648 tonnes) des réserves officielles de sous-jacent conservées dans les entrepôts du LME. Ce niveau de stocks correspond à l’équivalent de moins de deux jours de la consommation mondiale, témoignant de l’extrême tension existant sur ce marché. Les entreprises consommatrices ont largement puisé, en 2006, dans leurs propres stocks afin de contrer les pénuries de l’offre. Prudential Securities estime qu’entre 8 % et 12 % de la demande mondiale de nickel (soit entre 160.000 et 240.000 tonnes) a été évincée en 2006 en raison de tensions persistantes sur les approvisionnements.
A l’instar du nickel, le cuivre s’est à son tour redressé, se hissant au-dessus des 6.000 dollars la tonne. Ici, le moteur de la hausse est à rechercher du côté des craintes sur la production de la mine chilienne de Rodomiro Tomic. Ce site, qui assure environ 17 % du débit total de métal rouge de Codelco, numéro un mondial de ce non-ferreux, est arrêté en raison d’une incendie. A noter enfin la belle performance de l’étain, qui s’approche un peu plus des 14.000 dollars la tonne, terminant à 13.600 dollars.
lesechos
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