Lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine ce jeudi, les dirigeants allemand et français ont exigé un cessez-le-feu et ont appelé à des négociations entre la Russie et l’Ukraine.
Une solution à la guerre en Ukraine doit passer par des « négociations entre l’Ukraine et la Russie », ont déclaré Emmanuel Macron et Olaf Scholz au président russe Vladimir Poutine lors d’un entretien téléphonique ce jeudi.
Les dirigeants français et allemand « ont insisté sur le fait que toute solution à cette crise devait passer par des négociations entre l’Ukraine et la Russie », a indiqué une source gouvernementale allemande.
Lors de cet entretien, la France et l’Allemagne ont également « exigé de la Russie un cessez-le-feu immédiat ».
« La guerre en Ukraine et les prochaines étapes la concernant seront discutées entre chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne lors du dîner de ce soir dans le cadre du Sommet de Versailles », a indiqué de son côté l’Élysée dans un communiqué.
Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Vladimir Poutine ont également convenu « de rester en contact étroit au cours des prochains jours. »
Une rencontre Russie-Ukraine ce jeudi en Turquie
Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine fin février, les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne se sont rencontrés jeudi à Ankara, en Turquie.
Ces premiers pourparlers ont toutefois échoué sur l’établissement d’un cessez-le-feu en Ukraine. Et si le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué souhaité la poursuite d’un dialogue entre Kiev et Moscou, il a jugé qu’il n’y avait « pas d’alternative » au format existant des négociations déjà menées au Bélarus entre délégations d’un niveau inférieur.
Car trois sessions de pourparlers entre négociateurs russes et ukrainiens ont déjà eu lieu au Bélarus, pays allié de la Russie, depuis le début du conflit. Elles ont abouti à plusieurs cessez-le-feu locaux et à l’ouverture de corridors humanitaires pour évacuer des civils de villes assiégées. Mais la Russie a été accusée d’avoir violé ces accords, notamment dans la région de Marioupol, au sud-est de l’Ukraine.
AFP