Le bois est une énergie renouvelable qui contribue à l’autonomie énergétique de la France, favorise l’usage de ressources locales et la création d’emploi, selon notre partenaire The Conversation.
Cela tombe plutôt bien puisque la forêt s’étend aujourd’hui sur 16,9 millions d’hectares en France métropolitaine, soit 31 % du territoire. Au XXe siècle, la surface forestière s’est même accrue de 6 Mha (selon l’inventaire forestier de l’IGN).
Le bois énergie – qui représentait 36 % de la production de renouvelable en France en 2019, arrivant ainsi en tête des ENR – a un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) lui accorde d’ailleurs une place centrale.
La chaleur étant majoritairement issue d’énergies fossiles importées, la produire à partir d’une ressource renouvelable comme le bois contribue à l’autonomie énergétique de la France, favorise l’usage de ressources locales et la création d’emploi. Avec 52.800 emplois directs et indirects, la filière bois énergie génère 3 à 4 fois plus d’emplois, en France, que les énergies fossiles.
Lorsqu’on l’évoque, deux catégories sont à considérer : la chaleur produite par des chaufferies collectives (mises en place par des collectivités) ou industrielles, et celle issue d’équipements domestiques (à la place d’une chaudière au gaz ou au fioul par exemple). Cette dernière représente près de 70 % du bois énergie.
Comme toutes les énergies renouvelables, le bois énergie fait débat. Pour lever les amalgames, des travaux ont été engagés afin de mieux connaître les impacts. Si ces controverses, notamment scientifiques, posent des questions, l’Ademe estime qu’elles font souvent l’objet d’un manque de nuances pour tenir compte des différentes situations.
Afin d’intégrer au maximum les enjeux environnementaux au développement de la filière bois énergie et dans ses outils de financement, l’Agence a mis à jour l’ analyse cycle de vie du bois énergie.
Un levier de la transition énergétique
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a fixé pour le bois énergie des objectifs très ambitieux.
Pour le chauffage au bois domestique, elle promeut le maintien d’une consommation de bois constante avec un nombre d’utilisateurs plus important. La PPE prévoit entre 10,2 et 11,3 millions de logements chauffés au bois avec un appareil labellisé à horizon 2028 (contre 6,8 millions en 2017).