Âgé de 25 ans et originaire de Libreville au Gabon, Kesstate Epembia alias « Benjamin Epps » est un jeune rappeur à la conquête de l’Hexagone. D’ailleurs, il se présente comme « le meilleur rappeur de France ». Le jeune gabonais est devenu, par la force de son talent inné, l’un des rappeurs francophones les plus excitants.
Né en 1996 dans le populeux quartier Dragon, à Libreville, la capitale du Gabon, Kesstate Epembia alias « Benjamin Epps » n’est pas un pygmée comme les autres. Suivant son destin, il quitte très jeune sa forêt tropicale, pour s’envoler vers la France. Déjà en 2006, alors qu’il n’avait que 10 ans, il est reconnu comme le meilleur rappeur de son collège. A l’époque, il était fan du Français Sinik. À 19 ans, « Benjamin Epps » arrive à Montpellier, une ville universitaire du Sud de la France où il commence une licence de sociologie.
Mais, il n’a jamais abandonné son rêve de devenir rappeur. « À cette période, le hip-hop, ça se passe principalement dans ma chambre où j’écoute et j’écris. Je commence à fréquenter les bars hip-hop et à faire des scènes ouvertes mais ça ne fonctionne pas. Et puis, un jour, je rencontre un mec dans un bar qui aime bien ce que je fais : Azeur. Il a un studio chez lui. On fait du son ensemble. Ensuite, je m’installe en Lorraine, à Bar-le-Duc. Et, inspiré par Azeur, je m’équipe et commence à apprendre à tout faire tout seul : enregistrer, produire et mixer ma musique. C’est la première étape », a révélé Benjamin Epps.
En décembre 2020, il sort un premier EP intitulé « Le Futur », un projet de six morceaux. Quelques mois plus tard, en avril 2021, le « dernier des Pygmées » livre un deuxième EP, « Fantôme avec chauffeur ». Un projet entièrement produit par Le Chroniqueur Sale. Dans la foulée, Benjamin Epps enchaîne les collaborations avec Dinos, Sam’s, Selah Sue, Vladimir Cauchemar et même Santigold sur un titre de Busy P, en hommage à feu DJ Mehdi. « Je n’ai pas envie de sortir des projets tous les trois mois parce qu’il faut sortir de la musique. Je sors le projet quand je le sens. Et j’ai envie de prendre le temps de travailler le format album, car il faut être au clair pour un tel projet. Les gens ne savent pas qui je suis. L’idée serait de partir sur quelque chose de plus élaboré, avec un thème, un fil conducteur où je pourrai davantage me livrer. Donc, oui, l’album on y pense. Pour 2023 », projette le musicien.
Kesstate Epembia a sa marque de fabrique, il adore jeter des piques à ses collègues. Clasher comme cela se dit dans le milieu. « J’ai commencé en lançant des clashs. J’ai mûri, mais j’ai gardé ce côté clasheur, provocateur. Je crois que ça fait partie de mon identité. Quand, par exemple, je cite Alpha (Wann), Nekfeu, Sneazzy (sur le titre « Plié en 5 », Ndlr), ce sont des mecs que je respecte. Mais comme on fait la même musique, je considère ça comme de la compétition. J’ai envie d’être meilleur que ces mecs-là et je pense que j’ai les armes pour. Mais je ne nie absolument pas leur talent », confie le jeune chanteur.
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