YouTube a annoncé vendredi que le blocage des médias financés par la Russie allait désormais s’appliquer dans le monde entier, et non plus seulement en Europe, une mesure supplémentaire visant à couper les ponts avec Moscou.
Le géant américain YouTube a décidé, vendredi 11 mars, d’étendre au monde entier, et non plus seulement en Europe, le blocage des médias financés par la Russie.
« Nos lignes directrices interdisent les contenus qui nient, minimisent ou banalisent des événements violents bien documentés et nous retirons les contenus sur l’invasion russe de l’Ukraine qui enfreignent ce règlement », a indiqué, vendredi 11 mars, un porte-parole du site de partage de vidéos détenu par Google.
« Conformément à ces règles, nous bloquons également, avec effet immédiat, les chaînes YouTube associées à des médias financés par l’État russe dans le monde », a-t-il ajouté.
YouTube précise que les contenus concernés peuvent aller d’allégations faisant passer les victimes pour de fausses victimes jouées par des acteurs à des vidéos présentant l’invasion russe comme une opération de maintien de la paix ou de libération.
Un délai pour que le blocage soit pleinement effectif
En revanche, certaines publications contenant des incitations à la haine pourront être tolérées à condition qu’elles aient une vocation « pédagogique, documentaire, scientifique ou artistique », souligne la plateforme. Le site ajoute qu’il va falloir du temps avant que le blocage mondial soit pleinement effectif.
Tout comme Facebook et Twitter, YouTube avait déjà bloqué en Europe les publications de médias comme Sputnik et RT, accusés de désinformation sur la guerre en Ukraine.
Ces mêmes médias ont été interdits par l’Union européenne quel que soit leur canal de diffusion (radio, télévision, Internet). En représailles, Moscou a interdit Facebook sur son territoire et restreint l’accès à Twitter.
La Russie a aussi annoncé vendredi limiter l’accès à Instagram, qu’elle accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit avec l’Ukraine. YouTube, tout comme le moteur de recherche de Google (Search) et la boîte de messagerie Gmail, ne sont pour l’heure pas interdits en Russie.
En revanche, le géant technologique californien a suspendu la diffusion et la vente de publicités dans le pays.
AFP
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