Macron esquisse un programme, Pécresse se rassure en Corrèze, Mélenchon appelle au vote utile

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Les candidats « face à la guerre »
Il s’agit de la première émission politique regroupant plusieurs candidats à la présidentielle. Mais ils ne seront que huit et pas douze ce lundi soir sur TF1 à participer à une émission politique, où ils ne seront toutefois pas réunis pour débattre. Participeront : Emmanuel Macron, Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Valérie Pécresse (LR), Fabien Roussel (PCF) et Eric Zemmour (Reconquête !).

Présentée par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, l’émission se déroulera en trois phases lors desquelles les candidats interviendront individuellement, les uns après les autres.

D’abord, une « profession de foi » d’une minute chacun, puis des interviews individuelles d’un quart d’heure environ. Enfin, les candidats auront à tour de rôle un « droit de réponse » de deux minutes leur permettant de revenir sur certains des points abordés auparavant.

Le hic, c’est que tous les prétendants n’ont pas reçu de carton d’invitation : Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle. Et certains recalés ont tenu à faire connaître le fond de leur pensée. Comme Philippe Poutou :

Ou Nathalie Arthaud :

Les quatre candidats « auront accès à l’antenne de TF1 en proportion du temps dont ils disposent en application des règles de l’équité » des temps de parole, a promis le rédacteur en chef de TF1 Adrien Gindre. Pas sûr que ça apaise les esprits.

Omelette à Moissac
A son arrivée à Moissac dans le Tarn-et-Garonne, samedi, Eric Zemmour a eu une drôle de surprise. Un homme lui a claqué un œuf sur le crâne alors que le candidat d’extrême droite à la présidentielle sortait tout juste de sa voiture. L’auteur des faits a été immédiatement maîtrisé par la sécurité puis emmené par les gendarmes. Eric Zemmour a confirmé qu’il ne porterait pas plainte contre cet homme.

Le candidat de Reconquête ! se rendait samedi matin à Moissac, en compagnie de Marion Maréchal, pour acter le ralliement du maire Romain Lopez à sa campagne. « J’ai confiance dans sa démarche. Je le rallie tout à fait naturellement […] Je n’allais pas rester dans un parti qui a oublié ce que Marion a apporté », a déclaré l’élu qui a déserté le Rassemblement national.

Valérie Pécresse se rassure en Corrèze
Un pèlerinage sur les terres de son « mentor ». Alors que les sondages ne lui sont plus favorables, Valérie Pécresse est allée se réconforter vendredi en Corrèze, ancien fief de Jacques Chirac. Il faut dire que la candidate des Républicains est désormais loin derrière Emmanuel Macron, oscillant entre la troisième et la cinquième place dans les sondages. Son grand meeting raté à La Villette l’a fait perdre des points. Tout comme le débat brutal qui l’a opposé à Eric Zemmour jeudi soir.

Alors, dans cette terre de présidents, berceau de la famille de son époux où elle s’est elle-même mariée, la candidate a semblé ragaillardie. Proximité avec les habitants, photos et grand sourire, Valérie Pécresse a su surjouer la filiation avec l’ancien président. « Je suis fidèle à l’idéal de Jacques Chirac, sa conviction qu’il faut défendre la liberté des peuples et la démocratie », a-t-elle déclaré.

Après des semaines de dégringolade, la Corrèze comme un baume pour Valérie Pécresse
L’appel au vote utile de Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon y croit. Le candidat LFI, qui gagne petit à petit du terrain dans les enquêtes d’opinion, pourrait redonner de l’espoir à une gauche fragmentée, incapable de s’unir et longtemps donnée battue d’avance. Et il compte bien brûler la politesse à la droite et à l’extrême droite.

Car dans le dernier sondage Ipsos pour « FranceInfo » et « Le Parisien », le leader de LFI occupe désormais la quatrième place (derrière Macron, Le Pen et Zemmour). Convaincu d’être « sur le pas de la porte du second tour », Jean-Luc Mélenchon a saisi l’occasion pour appeler au vote utile dans une interview au « JDD », dimanche : « Je dis à chaque conscience de gauche : chacun est personnellement responsable du résultat », a-t-il assuré

Que votent les jeunes qui marchent pour le climat ?
À l’occasion des marches pour le Climat du samedi 12 mars, « L’Obs » s’est penché sur le vote des jeunes qui se mobilisent. Ils sont loin d’avoir tous prévu de glisser un bulletin vert dans l’urne dans un mois. Découvrez l’article ici.

Mélenchon ou Jadot : pour qui votent les jeunes des marches pour le climat ?
Macron présente une ébauche de programme
Après une candidature tardive, le président candidat à sa réélection a esquissé un programme, samedi. Emmanuel Macron, aspiré par son rôle de chef de guerre, a publié une vidéo d’une vingtaine de minutes adressée à ses soutiens et censée remplacer son meeting annulé à Marseille.

Le chef de l’Etat dévoile « quelques axes forts » avant de présenter la semaine prochaine son « projet ». Il évoque ainsi de « grandes ambitions » pour l’école, la santé, la dépendance, l’écologie, l’égalité femmes hommes et l’inclusion et avance vouloir « associer les citoyens aux réformes ».

Nicolas Dupont-Aignan en beau au milieu d’un champ de blé
Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a dévoilé samedi son affiche de campagne présidentielle intitulée « Choisir la liberté », où il pose devant un village et son clocher au milieu d’un champ de blé. « Du grain de blé au grain argentique, l’affiche aura essayé de composer avec ces symboles », écrit son équipe dans un long communiqué explicitant le sens de chaque élément de l’affiche.

Elle vante notamment « le sourire franc, sincère, pas posé, les cheveux décoiffés, cravate légèrement détachée » du candidat, tout en précisant qu’il « n’échappera à personne que cette affiche est un montage ».

Thomas Pesquet décline l’invitation de Jadot
L’astronaute est décidément très apprécié des candidats. Yannick Jadot aimerait bien qu’il « rejoigne un gouvernement écologiste et qu’il soit un grand ministre de la Recherche et de la mobilisation de toutes les énergies pour soigner la planète bleue ». Le candidat écologiste répondait à la question de France 2 pour savoir quelle « personnalité publique » il aimerait voir entrer au gouvernement s’il était élu président. Jean-Luc Mélenchon avait fait le même choix en janvier. Réponse claire de Thomas Pesquet sur Twitter : « C’est pas prévu, j’ai du boulot à l’Agence spatiale européenne pour les quelques années qui viennent […], pas de politique ».

nouvelobs

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