En République démocratique du Congo (RDC), la violence meurtrière dans l’est du pays durcit les conditions pour les opérations d’aide, ont rapporté mercredi des responsables humanitaires.
“Nos collègues humanitaires mettent en garde que l’accès aux personnes dans le besoin s’aggrave dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC, en raison d’attaques meurtrières répétées”, a déclaré le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
“Plus de 27 civils ont été tués dans une attaque d’hommes armés le 11 mars dans le territoire de Beni à Mambume, tandis que plusieurs personnes ont été portées disparues et qu’une dizaine de maisons ont été brûlées”, indique ce communiqué relayé par Xinhua.
Jeudi derrnier, la multiplication des attaques a contraint sept organisations humanitaires à suspendre leurs activités dans la zone sanitaire de Kamango dans le territoire de Beni, a rapporté l’OCHA. Plus de 300.000 personnes ont perdu tout accès à l’aide humanitaire dans les zones sanitaires de Kamango, de Mutwanga, d’Oicha et de Mabalako dans le nord du Nord-Kivu.
L’agence humanitaire a indiqué que les routes pour acheminer l’aide sont de plus en plus difficiles en raison des violences. Les organisations doivent faire de longs détours depuis le sud, traversant parfois les frontières pour passer au Rwanda et en Ouganda afin de rejoindre la zone de Kamango. Elle réclame un accès sûr auprès de toutes les parties dans la région.
Depuis décembre 2021, les groupes armés dans la région ont tué au moins 256 personnes dans une quarantaine d’attaques. Près de 200 autres civils ont également été enlevés. Les violences ont fait plus de 250.000 déplacés dans d’autres régions de la province du Nord-Kivu, qui accueille déjà 1,88 millions de déplacés intérieurs. Quelque 30.000 autres personnes ont fui en Ouganda.
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