Au Nigeria, une attaque fait plusieurs morts dans un village du nord-ouest

Nouveau coup dur pour le Nigéria

Au moins seize villageois sont morts dimanche lors d’une attaque par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, où sévissent plusieurs groupes criminels.

Nouvelle attaque meurtrière dans le nord-ouest du Nigeria. Des hommes armés ont tué dimanche au moins seize villageois dans cette région qui, depuis des années, est le théâtre de gangs criminels. Appelés localement « bandits », ils attaquent les villages, volent le bétail, kidnappent et tuent les habitants.

Face à la multiplication de ces attaques, le gouvernement a récemment déclaré « terroristes » ces groupes criminels. Dimanche, des dizaines d’hommes armés à moto ont pris d’assaut le village de Ganar-Kiyawa, dans l’État de Zamfara, tuant 16 villageois, a affirmé le porte-parole de la police locale.

« Les terroristes ont tué seize personnes dans l’attaque et ont fui avant le déploiement de la police », a déclaré Mohammed Shehu.

« La police et l’armée sont dans la zone pour prévenir d’autres attaques et poursuivre les bandits », a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le bureau du gouverneur de l’État de Zamfara a confirmé l’attaque, affirmant que « de nombreuses vies auraient été perdues et de nombreuses autres blessées », sans donner davantage de détails.

Multiplication des attaques
La presse locale évoque quant à elle un bilan bien plus élevé, avec au moins 37 morts dont le chef du village, et des dizaines de personnes kidnappées.

En dépit des opérations militaires et des amnisties, les attaques se multiplient dans le nord-ouest et le centre. Début janvier, plus de 200 personnes avaient été tuées au cours de plusieurs attaques menées par des hommes armés dans l’État de Zamfara.

Les agresseurs opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.

Selon Ibrahim Dosara, commissaire à l’Information de l’État de Zamfara, près de 700 000 personnes ont fui leur domicile pour échapper à ces attaques, ce qui a incité le gouvernement à ouvrir huit camps pour les accueillir.

La violence des bandits dans les États du nord-ouest et du centre du Nigeria n’est qu’un des défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité, qui luttent également contre une insurrection jihadiste vieille de douze ans dans le nord-est et contre les tensions séparatistes dans le sud-est du pays.

AFP

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like