Une guerre “absurde” et “ingagnable”: le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé mardi la Russie à mettre fin à son offensive contre l’Ukraine, au moment où l’Assemblée générale doit voter cette semaine une résolution condamnant Moscou.
La guerre, débutée le 24 février, “va nulle part”, a déploré M. Guterres devant la presse, au siège de l’ONU à New York.
“Depuis plus de deux semaines, Marioupol est encerclée par l’armée russe et bombardée, pilonnée et attaquée sans relâche. À quelle fin?”, s’est-il interrogé.
M. Guterres a jugé que “même si Marioupol tombait, l’Ukraine ne pourrait pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison”.
Presqu’un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, les forces russes ne contrôlent mardi ni la capitale Kiev, ni la grande ville portuaire stratégique de Marioupol, dans le sud, mais poursuivaient d’intenses bombardements sur plusieurs villes.
Pour le chef de l’ONU, plus il y aura de combats, “plus il y aura de la souffrance, des destructions et des horreurs”.
Donner leur chance aux négociations
Il a appelé une nouvelle fois à donner leur chance aux négociations diplomatiques engagées depuis quatre semaines entre Moscou et Kiev car “il y a assez sur la table pour mettre fin aux hostilités maintenant et négocier sérieusement”.
L’Assemblée générale de l’ONU – qui compte 193 pays – doit se réunir de nouveau en urgence mercredi à partir de 10H00 (14H00 GMT) et voter cette semaine une résolution non contraignante condamnant l’invasion russe et ses “conséquences” humanitaires sur les civils ukrainiens.
Le texte est porté entre autres par la France et le Mexique, mais l’Afrique du Sud a fait circuler une autre version qui ne qualifie pas la Russie de pays agresseur de l’Ukraine.
L’Afrique du Sud fait partie des 35 États – dont plusieurs en Afrique, ainsi que la Chine et l’Inde – qui s’étaient abstenus le 2 mars lors d’un premier vote historique de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant Moscou (141 pour, 35 abstentions et cinq contre).
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