Ancien Premier ministre du Mali, Soumeylou Boubeye Maiga (SBM) a finalement succombé à sa maladie. Et pourtant beaucoup avait alerté sur l’état de santé dégradante de cet homme qui a fait ses études de journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. « J’ai reçu plusieurs alertes sur la dégradation grave et continue de la santé du PM Soumeylou Boubeye Maiga » alertait Alioune Tine il y’a de cela quelques jours. Des demandes qui sont tombées dans l’oreille d’un sourd.
En quelques mois, sa maladie s’est aggravée. Transféré d’urgence dans une clinique bamakoise, les autorités n’avaient jamais autorisé son évacuation sanitaire, en dépit des recommandations successives. Un acharnement qui a suscité de nombreuses réactions, au Mali et dans toute l’Afrique. Cet acharnement s’est poursuivi autour de la dépouille de l’ancien chef du gouvernement.
Même après son décès, lundi, Soumeylou Boubeye Maiga peine à retrouver toute sa liberté. Selon RFI, les autorités maliennes ont exigé que la famille de l’ancien Premier ministre s’engage à ne pas faire d’autopsie sur la dépouille. Après concertation, la famille accepte finalement de signer le document transmis par les autorités. « Nous étions choqués mais, pour des raisons religieuses, nous voulions aussi pouvoir organiser rapidement l’enterrement. », précise la source.
Cette position radicale de la junte malienne commence à faire jaser sur les véritables intentions des autorités maliennes accusées de vouloir s’éterniser au pouvoir. Mais une chose est sure, le décès de Soumeylou Bouye Maiga effrité davantage leur image sur le plan national et international.
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